Nous sommes sur l’autoroute à Conakry. Ici, les points de vente du mouton pullulent et les petits métiers autour de ce commerce poussent comme des champignons.
Alors qu’il reste encore quelques jours avant la Tabaski, il faut nourrir les moutons. En ces jours d’avant la fête, le commerce de l’herbe destinée aux ovins s’avère un business lucratif et Alassane Diallo a saisi cette occasion pour se faire un peu d’argent, «nous allons la chercher jusqu’à Forecariah et Maférinya, à Tanènè aussi et Wonkifon. Nous sortons de chez nous tôt le matin et passons toute la journée à la recherche de quoi nourrir les animaux».
Mamadou Diouma, également vendeur d’herbacées reconnaît que le travail est assez difficile. «Une fois les herbes coupées, nous cherchons un véhicule pour le transport. Souvent c’est coûteux. Le transport d’un sac tourne autour de 10.000 francs guinéens (1,16 dollar)», témoigne le jeune chercheur d’herbes.
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Une fois sur place, les revendeurs écoulent difficilement leurs cargaisons vertes. Les clients font des offres qui ne conviennent pas à Mamadou Diouma. «Avec nos clients, nous avons difficilement le prix souhaité. Souvent les discussions tirent en longueur. Les petits sacs sont à 20.000 francs guinéens, les plus grands autour de 100 000 francs guinéens. En moyenne par jours chacun revend ici 35 sacs».
Pour les transporteurs de bétail, il n’est pas question de perdre du temps. Mamadou Sylla révèle que: «Parfois, nous allons jusqu’au Mali pour ramener de gros mouton. A l’intérieur de la Guinée, nous faisons les marchés de Dabola, de Dogomè, de Placenta, de Labé, de Kindia». A chacun son business.