Ils sont manœuvres, électriciens, menuisiers, plombiers…. En Mauritanie, ils sont des milliers de Maliens, Sénégalais, Camerounais qui gagnent leur vie en pratiquant de petits métiers.
A Nouakchott, on les rencontre le plus souvent le long du grand boulevard qui mène à l’aéroport international et à Nouadhibou.
Le Malien Cheikh Chérif Coulibaly vit en Mauritanie depuis quelques mois seulement. Sans spécialité précise, il remplit des tâches de manœuvrier pour gagner sa vie, avec des revenus pouvant atteindre 250 ouguiyas. Malgré ses moyens matériels limités, il se dit parfaitement à l’aise en Mauritanie.
Dieuhou Gabin, migrant de nationalité camerounaise, vit en Mauritanie depuis deux ans et exerce le métier d’ouvrier, ce qui lui assure une recette journalière de 250 ouguiyas. D’après lui, certains métiers rapportent davantage aux migrants spécialisés dans certaines branches. Leurs revenus peuvent atteindre les 1000 ouguiyas, voire plus. Se disant parfaitement intégré, il salue la qualité de l’accueil que les Mauritaniens réservent aux migrants.
Arrivé à Nouakchott en 1986, Diallo Dioukhamady a un parcours qui ne ressemble en rien aux précédents. Migrant venu du Mali, il est le fondateur et Président directeur général d’un complexe d’écoles privées qui porte son nom. Il est l’illustration parfaite de la réussite.
Diallo Dioukhamady a exercé en qualité d’enseignant dans un établissement privé, avant de créer son propre établissement en 2002 à la faveur d’un agrément que lui a accordé le gouvernement mauritanien.
Parfaitement intégré, fière de sa nationalité malienne mais aspire également à celle de son pays d’adoption dont certains hauts cadres ont fréquenté son école ces 21 dernières années.
Ces Subsahariens installés en Mauritanie, illustrent en réalité une tendance confirmée par la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique selon laquelle «La majeure partie des Africains, à l’exclusion des Nord africains, migrent en Afrique. La plupart de ceux qui franchissent les frontières internationales restent dans leur région, et nombreux sont ceux qui restent dans les pays limitrophes».
Le 18 décembre de chaque année a été consacré par les Nations unies Journée internationale des migrants et à «promouvoir une gestion humaine et ordonnée des migrations, bénéfique pour tous».
L’Organisation internationale pour les migrations «souhaite placer la migration comme l’une des solutions aux défis mondiaux, notamment l’adaptation aux changements climatiques ou la fourniture de meilleures possibilités économiques pour les communautés».