Aujourd’hui, la métropole abidjanaise se présente comme une ville de référence de la Côte d’Ivoire, voire dans la sous-région. Ces infrastructures, pour certaines construites selon une architecture de qualité, contribuent au développement du pays: pont Félix Houphouët-Boigny, Charles de Gaulle, Henri Konan Bédié, Yopougon, Alassane Ouattara. Ces cinq joyaux qui traversant la lagune Ebrié ont apporté une amélioration considérable à la mobilité de la population.
«Ces ponts sont salutaires pour nous. Auparavant, pour rallier le centre des affaires (Plateau) ou Adjamé, en venant de Yopougon, on était obligé de passer des heures dans les embouteillages sur l’autoroute du Nord. Mais ce n’est qu’un vieux souvenir à condition de payer 500 F au péage», témoigne Koué Bi, étudiant résident de la commune de Yopougon.
Félix Houphouët-Boigny, le premier pont d’Abidjan
Inauguré en 1957, le pont Félix Houphouët-Boigny est le premier et le plus ancien pont d’Abidjan. Il porte le nom du premier président du pays. Ce pont relie le Plateau, centre des affaires, à la commune populaire de Treichville. Avec ses 372 mètres de long, ce pont est devenu un symbole de modernité et de croissance économique dès l’époque coloniale. Sa particularité réside dans son rôle historique: il a été pendant plusieurs décennies le principal point de connexion entre les deux rives de la lagune Ébrié, servant de lien pour le développement économique de la ville.
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Dix ans après, la ville se dote d’un deuxième, le Charles de Gaulle, en 1967. Il relie également le Plateau à Treichville, offrant une alternative au Pont Félix Houphouët-Boigny, notamment lors des embouteillages. Long de 541 mètres, l’ouvrage donne également sur le port autonome d’Abidjan (PAA).
Puis vint Charles de Gaulle
Sa construction a permis de réduire la pression sur le premier pont, en facilitant une meilleure répartition du flux de véhicules. Aujourd’hui, il reste une infrastructure essentielle, surtout pour ceux qui transitent rapidement entre le Nord et le Sud de la ville. Actuellement des travaux de réfection sont en cours afin de rallonger sa durée de vie.
Il a fallu patienter encore plus d’une quarantaine d’années pour avoir en un troisième. La croissance rapide de la démographie de la ville d’Abidjan conduit les autorités à construit le pont Henri Konan Bédié mis en service en 2014. Souvent surnommé le troisième pont ou HKB, c’est une infrastructure ultramoderne qui a totalement transformé la circulation.
Le pont Henri Konan Bédié, le premier payant
Le pont Henri Konan Bédié relie les communes de Cocody, Riviera et Marcory en passant au-dessus de la lagune Ébrié. Avec ses 1,5 kilomètres de long, ce pont est aujourd’hui l’un des plus longs de la ville. Sa particularité réside dans son péage, une première en Côte d’Ivoire, et son impact sur la réduction du temps de trajet entre ces deux communes. En effet, il a réduit les embouteillages dans les zones périphériques et permet aux habitants de gagner un temps considérable surtout pour lorsque l’on se rend à l’aéroport Félix Houphouët Boigny.
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Le Pont Alassane Ouattara, ou 5ème pont de Cocody, véritable joyau architecturale, est l’un des projets d’infrastructure les plus ambitieux d’Abidjan et du pays. Sa mise en service, au d’août 2023, a projeté la Côte d’Ivoire sous les projecteurs. Tout le monde a et continue de louer la beauté de cet ouvrage. Mais au-delà de son charme, l’infrastructure s’impose comme un important raccourci pour les populations des communes de Cocody et Plateau qui relie les deux communes en un temps record.
Le Pont Alassane Ouattara, en toute beauté
Il facilite également le déplacement des automobiles en provenance de Bingerville, Angré, Anono… En effet, ce pont a pour objectif de relier la commune de Cocody à celle du Plateau, en offrant une nouvelle alternative au réseau déjà en place et permet de fluidifier davantage la circulation dans le nord de la ville et de réduire les embouteillages persistants dans cette zone. Il symbolise l’essor d’Abidjan vers un développement urbain durable.
le360 Afrique/djidja
«Ce pont est un raccourci pour les élèves qui fréquentent Cocody et le Plateau. Il n’y a pas assez de bus qui relient ces deux communes. Du coup, vu que le pont rapproche les communes, on peut désormais marcher pour rentrer à la maison après les cours», se réjouit Sanogo Sékou, Elève.
Yopougon, une histoire de foot
Enfin le pont d’Abidjan, le plus récent de tous. Celui-ci doté d’un péage, le plus grand du pays, ne porte pas encore de nom symbolique d’une personnalité du pays, livré partiellement à la faveur de la CAN 2024, et totalement il y a quelques mois. Son ouverture récente, représente une avancée considérable pour la population de la plus grande commune d’Abidjan.
Ce pont désenclave Yopougon en facilitant les déplacements vers le Plateau, permettant aux résidents d’éviter les embouteillages chroniques. Il a également un fort impact économique, en stimulant le développement de nouveaux commerces et services dans une zone jusqu’alors difficilement accessible.
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Au-delà de leur rôle fonctionnel, ces cinq ponts ont un impact direct sur la qualité de vie des habitants d’Abidjan. En facilitant la mobilité intercommunale, ils permettent aux Abidjanais de réduire considérablement leur temps de trajet, un gain crucial dans une ville où les embouteillages peuvent souvent paralyser la circulation. Ces infrastructures ont également transformé l’architecture urbaine d’Abidjan, en intégrant des éléments de modernité qui redéfinissent le paysage de la ville, notamment avec des ponts comme celui d’Henri Konan Bédié et le futur Pont de Cocody.
Des zones économiques mieux desservies
De plus, ces ponts ont contribué à une meilleure répartition des activités économiques à travers la ville, désengorgeant les zones traditionnellement saturées comme le Plateau et Treichville, tout en ouvrant des zones autrefois peu accessibles. Ils symbolisent ainsi la transformation d’Abidjan en une métropole moderne, tournée vers l’avenir, où la mobilité est un enjeu clé pour le bien-être des citoyens.
En somme, les cinq ponts d’Abidjan représentent bien plus que de simples infrastructures routières: ils incarnent la dynamique de développement, la modernité architecturale et l’amélioration continue de la qualité de vie dans l’une des plus grandes métropoles d’Afrique de l’Ouest.
En continuel développement, la capitale économie pourra sans doute voir émerger de nouvelles infrastructures pour répondre à des besoins croissants, mais ces cinq ponts resteront des piliers fondamentaux de son évolution urbaine.