Lancé pour la première fois en 2017 puis repoussé au 19 décembre 2022, le projet du Métro d’Abidjan s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des transports en Côte d’Ivoire et vise à désengorger les artères principales de la ville, souvent saturées par un trafic intense, et à offrir une alternative efficace et écologique aux habitants. Le métro devrait relier les quartiers périphériques au centre-ville notamment Anyama - Port Bouët, facilitant ainsi les déplacements quotidiens de centaines de milliers d’Abidjanais.
«Le Métro sera d’un grand apport au déplacement des Abidjanais. Ça va désengorger la ville d’Abidjan», explique Fofana Ali, opérateur économique.
Travaux du Métro d'Abidjan.. le360 Afrique/Djidja
Les Ivoiriens attendent avec impatience l’avènement imminent de ce premier réseau de métro. Les services de transport en commun comprennent les autobus de la SOTRA, les taxis compteurs et communaux, les gbakas, les pinasses et bateaux-bus. Ce parc s’avère insuffisant pour répondre aux besoins des Abidjanais qui parcourent la lagune Ébrié.
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À ce jour, les travaux avancent à un rythme soutenu. Le chantier, qui s’étend sur un peu plus de 37 km, est devenu un véritable symbole de progrès et d’innovation pour le pays. Les équipes de construction (SICMA et COLAS) travaillent sans relâche pour respecter le calendrier fixé.
«Nous constatons que les travaux avancent bien. C’est vrai que nous avons été impactés mais sommes néanmoins ravis. Vivement que les travaux finissent pour que le Métro puisse profiter à tous», a exprimé Camara Moussa, un habitant impacté par les travaux.
A l’état actuel des travaux, selon nos constats sur place dans les communes d’Adjamé, Abobo en passant le Plateau, les déplacements des réseaux sont quasiment achevés, les terrassements se poursuivent et avancent très bien et les infrastructures souterraines sont en cours de finalisation.
La ligne 1 qui s’étendra sur 37,5 kilomètres comptera 20 stations est en bonne voie pour une mise en service partielle dans les deux ans à venir. «Les ingénieurs et les ouvriers sur le terrain redoublent d’efforts pour relever ce défi technique et logistique colossal», confie l’un des ouvriers qui a requis l’anonymat.
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Le métro améliorera considérablement la qualité de vie des habitants en réduisant le temps de trajet et en facilitant l’accès aux services et aux opportunités économiques. Il devrait également contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alignant ainsi la Côte d’Ivoire sur les objectifs de développement durable.
Vu l’impatience des populations à accueillir la mise en service de ces Métros à ciel ouvert, l’un des plus ambitieux projets de transport en Afrique de l’ouest, l’on pourrait s’en dire que son inauguration sera sans nul doute un moment historique pour la Côte d’Ivoire. «Si le Métro pouvait faire les longues distances telles que Daloa Abidjan et vis-versa, ça nous permettra d’aller résider dans nos villes natales et venir travailler à Abidjan», souhaite Diaby Kalioulou, commerçant car poursuit-il «la capitale est saturée».
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L’avènement du Métro d’Abidjan est bien plus qu’un simple projet de transport. Il constituera à terme un vecteur de transformation urbaine, économique et sociale, qui ouvre la voie à un avenir prometteur pour la Côte d’Ivoire. Alors que les travaux se poursuivent, l’enthousiasme et l’espoir grandissent, portés par la vision d’une ville plus connectée, plus efficace et plus durable. Une fois en service, le Métro d’Abidjan pourra transporter plus de 500.000 passagers par jour.