«L’Afrique du Sud arrive en tête de liste avec 65% des consommateurs confrontés à des manœuvres frauduleuses en 2022», a révélé l’organisation qui s’est appuyée sur un échantillon de 13.500 personnes dans plusieurs pays à travers le monde.
Mettant en exergue l’évolution des attitudes des internautes en matière de sécurité informatique, elle a noté que 96% des répondants sud-africains ont déclaré que les entreprises doivent déployer davantage d’efforts pour les protéger contre la fraude.
Elle a ajouté que la principale stratégie de fraude signalée par les personnes interrogées consiste à tenter d’obtenir des coordonnées bancaires ou des données personnelles, notamment à travers le téléphone et l’e-mail qui représentent des canaux de communication privilégiés par les fraudeurs pour établir un contact.
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Stu Bradley, vice-président de la division des risques, de la fraude et de la conformité chez SAS, a souligné que les organisations telles que les banques, les compagnies d’assurance, les administrations, les grandes surfaces et les opérateurs télécom servent de canal pour camoufler les activités criminelles. «Les conséquences de l’inaction peuvent être graves», a-t-il mis en garde, notant que près de 90% des Sud-africains interrogés ont déclaré qu’ils changeraient de fournisseur de services en cas de fraude ou si un autre opérateur offrait de meilleures mesures de protection.
Pour sa part, Marcin Nadolny, responsable de la fraude, de la criminalité et de la science des données pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) chez SAS, a relevé que la sécurité de l’identité, des comptes et des paiements des clients est cruciale dans le contexte post-pandémique, marqué par une prolifération des escroqueries visant les internautes.
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Selon la société de cybersécurité «Trend Micro», les attaques des cybercriminels en Afrique du Sud sont de plus en plus sophistiquées, avec des tactiques criminelles innovantes basées sur l’IA.
«Entre janvier et juin de cette année, Trend Micro a empêché plus de 86 millions de menaces par courrier électronique, près de quatre millions d’URL malveillantes et plus de 4.000 applications mobiles nuisibles destinées aux entreprises et aux consommateurs sud-africains», a souligné la société japonaise dans son rapport relayé par les médias locaux.