Dans l’enceinte du Groupe Gabon Télévision sur le boulevard triomphal à Libreville, Boris, expert en conseil entrepreneurial, coordonne le Festival international de beaux-arts, baptisé Fiba 241.
La 3ème édition de l’événement réunit près d’une trentaine d’ exposants du Gabon et ceux venus du Congo Brazzaville, du Cameroun ou encore du Sénégal. Le Fiba s’assigne comme objectifs de valoriser la culture africaine, révéler les talents dans divers domaines et booster l’entrepreneuriat.
«Il a fallu que le chômage tape fort en Afrique pour que l’on comprenne que l’entrepreneuriat était aussi une solution idéale pour essayer de contourner cette difficulté que nous avons. Nous sommes africains et devons apprendre à partager des valeurs, puisque nous avons les mêmes souches. Alors, c’est important de voir ce que les autres font, prendre ce qui est positif chez eux et aux autres de venir voir ce que nous faisons», explique le promoteur du Fiba 241.
Lire aussi : Libreville: une foire au poisson au goût d’inachevé
C’est donc un rendez-vous de toutes les cultures. Déambuler dans les allées des stands de cette exposition permet, entre autres, d’explorer l’univers du textile, notamment ouest-africain. Mme Ama vient du Sénégal pour participer à ce festival dans la ville de Libreville qu’elle connait bien. «Tout ce qu’on a comme habit vient de Dakar, Maroc où de Touba, ma ville natale. Les Gabonais aiment bien nos produits. Je le sais pour avoir vécu ici pendant 25 ans avant de rentrer définitivement. Donc, chaque fois qu’il y a une opportunité de vente à Libreville, mes enfants qui sont encore à Libreville m’informent et je viens comme maintenant», dit la sexagénaire.
Selon ses promoteurs, le Fiba 241 se définit comme la plateforme du savoir-faire africain. Pour cette édition, le génie créateur des jeunes gabonais présente sous les stands des cuves alimentaires fabriquées localement à base du polyéthylène, une matière recyclable «Lorsque nous mettons de l’eau à l’intérieur on peut la consommer. C’est différent des cubitainers que l’on retrouve partout... Derrière ce projet, le message à faire passer c’est celui d’encourager les jeunes Gabonais qui ont la volonté de faire des choses pour apporter leur pierre à l’édifice», déclare Assougue Atsame, exposant.
Lire aussi : Dans l’enfer de «Derrière la prison», l’un des quartiers les plus dangereux de Libreville
Dans cette fièvre d’ expositions- vente hors du commun à Libreville, les entrepreneurs incitent les populations à consommer d’avantage les produits fabriqués au Gabon. À 2mn du site du festival des beaux-arts, la foire dite de la transition bat son plein derrière le palais du Sénat. Des cookies et des biscuits sans gluten à base de farine du manioc , sous différentes saveurs, en passant par des noix de cajou, des plats culinaires du terroir ou des boissons locales pour étancher la soif des populations Tout y est ou presque.
Lire aussi : Gabon: Libreville et sa Baie des Rois en pleine métamorphose
Martin, un jeune entrepreneur, fait sensation sur place avec ses cocktails de jus de canne à sucre. «Le processus de transformation du jus se fait à base d’un broyeur semi-industriel que nous avons nous -mêmes fabriqués. C’est une machine qui a la particularité d’écraser la canne à sucre et de sortir le jus frais, donc prêt à la consommation. Il n’y a pas de sucre à ajouter, pas d’additif. On boit et on sert aux clients», explique-t-il
Dans la foulée de la promotion des biens et des services, ces expositions permettent de redécouvrir les ressources du pays. Des jeunes entrepreneurs comme Martin en profitent aussi pour se faire connaitre .