Au Niger, la température augmente une fois et demie plus vite que la moyenne mondiale. Ce phénomène fait que plus de 80 % de la population nigérienne qui vit de l’agriculture et les petits exploitants sont les plus directement touchés par les effets de variabilité et le changement climatique, avertit la Banque mondiale.
De plus, le Niger abrite la réserve naturelle nationale de Termit et Tin-Toumma, créée en 2012, qui est la plus grande aire protégée terrestre d’Afrique.
L’urgence de lutter contre le dérèglement climatique dans ce pays sahélien n’a pas échappé à la jeunesse du pays et le fait savoir à l’approche de la Cop 28.
Avec des pancartes et slogans en faveur de la protection de la planète face aux changements climatiques, les jeunes et les enfants du Niger préparent leur participation à ce sommet mondial sur le climat.
Pour ces jeunes activistes, la lutte contre le changement climatique n’a pas d’âge, et concerne toutes les générations. «Je suis un enfant qui aime la nature, je me sens concerné par la lutte contre les changements climatiques. J’aime voir mon environnement propre», déclare Maazatou Hassane, jeune activiste climatique.
Les effets de ce changement climatiques sont palpables. «La sécheresse sévit dans notre pays, la montée des des températures que l’on constate chaque année ne sont pas sans conséquences sur la sécurité alimentaire», souligne Seydittan Tanout, jeune activiste climatique.
Lire aussi : Solaire, éolien, hydrogène...Comment Dubaï érige un pipeline de projets verts en Afrique
L’implication des jeunes et des enfants à la cause climatique peut faire bouger les lignes estiment leurs coachs.
«Les jeunes eux-mêmes commencent à prendre leur responsabilité parce que dans peu de temps, certains d’entre eux auront des positions de leaders qui leur permettant de prendre des décisions. S’ils grandissent avec cette fibre écologique, nous sommes rassurés que l’avenir sera plus promoteur», explique Sani Ayouba, secrétaire exécutif des jeunes volontaires pour l’environnement.
Des enjeux de la Cop 28 aux techniques de négociations, les jeunes et enfants activistes sont décidés de faire entendre leurs voix et celle du Niger à Dubaï.
Selon l’ONU, «la population mondiale de jeunes âgés de 15 à 24 ans s’élève à 1,2 milliard de personnes et devrait augmenter de 7 pour cent d’ici 2030. Cela place cette population au cœur de tous les efforts visant à réduire les impacts négatifs des changements climatiques». A Niamey, cet avertissement des Nations unies est pris très au sérieux par cette tranche d’âges.