À la veille de la rentrée scolaire 2024-2025, de nombreux parents camerounais s’insurgent contre l’application des frais des Associations des Parents d’Élèves et d’Enseignants (APEE), instaurés dans tous les établissements scolaires publics du pays. Une pratique qu’ils considèrent comme un fardeau financier supplémentaire, visant à appauvrir davantage les familles.
De nombreux parents nourrissaient l’espoir de voir le gouvernement supprimer ces frais d’APEE dès cette année scolaire qui débutera le 9 septembre prochain dans les dix régions du pays. Un espoir malheureusement déçu après que les autorités ont annoncé le maintien de ces frais, ravivant ainsi les inquiétudes des familles.
Les Associations des Parents d’Élèves et d’Enseignants avaient été instaurées au Cameroun dans la perspective de favoriser une gestion harmonieuse des établissements scolaires publics. Une gestion censée répondre aux nombreuses exigences auxquelles ces établissements font face, notamment la rémunération des enseignants recrutés bénévolement dans les communautés, la construction et l’entretien des infrastructures, ainsi que la fourniture de matériel didactique en attendant celui mobilisé par le gouvernement, qui arrive généralement tardivement.
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Cependant, de nombreux parents jugent que les montants exigés sont exorbitants, compte tenu des difficultés financières auxquelles ils sont confrontés. Dans l’enseignement secondaire, par exemple, chaque élève doit débourser la somme de 25.000 FCFA, conformément à la décision des pouvoirs publics. Dans le primaire, ce montant oscille entre 5.000 et 15.000 FCFA, en attendant une harmonisation par le gouvernement. Pourtant, l’école primaire avait été déclarée obligatoire et gratuite au Cameroun, mais les parents sont toujours contraints de payer ces frais d’APEE pour garantir une place à leurs enfants dans les écoles.
À Yaoundé, tout en reconnaissant l’importance de ces frais dans la gestion des établissements scolaires, les parents appellent à une réduction considérable de ceux-ci pour leur permettre de souffler un peu financièrement.