Les deux souches les plus dangereuses y sévissent: le Cameroun sur le pied de guerre contre le Mpox

Une séance de sensibilisation des populations pour se protéger contre le mpox.

Le 05/09/2024 à 11h03

VidéoAu 13 août 2024, Africa CDC, l’agence de santé de l’Union Africaine, a détecté 36 cas suspects de la variole du singe (Mpox), confirmé 5 cas et déploré 2 décès. Après des mesures prises par le gouvernement, les acteurs de la société civile multiplient les campagnes de sensibilisation dans les régions.

Les cas détectés au Cameroun ont été enregistrés dans les régions du Sud-Ouest notamment dans le district de santé de Mbonge, Buéa et Limbé et du Nord-Ouest dans les districts de santé de Njikwa et Bamenda. Ces deux régions sont frontalières au Nigéria voisin.

Autre fait notable, «le Cameroun est le seul pays connu à abriter les deux clades I et II qui sont les plus dangereux». avertit Africa CDC. (un clade est un groupe d’animaux ou de végétaux ayant un ancêtre commun).

Pour mettre à disposition les moyens de lutte contre le Mpox «le CDC Afrique déclare l’urgence sanitaire. L’agence mobilise des ressources, renforce la surveillance, soutient les tests de laboratoire et fournit un soutien technique aux États membres de l’UA pour interrompre la transmission du Mpox à travers le continent», tente de rassurer le bras médical de l’UA pour mieux coordonner la réponse à cette épidémie partie de la République du Congo, pays qui regroupe jusqu’ici plus 95% des cas du Mpox.

Au Cameroun les autorités ont pris toutes les mesures pour éviter d’autres cas de contamination. La mobilisation est perceptible dans toutes les 10 régions que compte le pays notamment dans les aéroports et les formations sanitaires. Les organisations de la société civile ont aussi pris le relais à travers les campagnes de sensibilisation dans les communautés. Les mêmes actions sont aussi visibles à Yaoundé, siège des institutions.

Le virus Mpox, une zoonose virale transmise à l’homme par un animal, a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes. Le premier cas a été détecté au Cameroun en 1976. Elle se caractérise par une éruption ou des lésions cutanées généralement concentrées sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds.

Il existe deux souches génétiquement distinctes du virus de la Mpox, la souche du Bassin du Congo repérable en Afrique centrale et la souche oust-africaine. En évitant de manipuler les animaux morts dans la nature, en faisant bien cuire du gibier avant de le consommer, en se lavant régulièrement les mains à l’eau propre et coulante et du savon, l’on s’éloignerait de cette maladie qui inquiète actuellement toute la communauté mondiale.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 05/09/2024 à 11h03