Libreville: une pénurie de sucre inquiète les consommateurs, le producteur rassure

Un commerçant à Libreville, Gabon.

Le 25/05/2023 à 09h27

En morceaux ou en poudre, le sucre pourtant produit au Gabon se fait rare, voire inexistant sur les étals des supermarchés depuis plus de deux semaines. L’inquiétude grandit chez les revendeurs et consommateurs de Libreville.

Depuis deux semaines, les Librevillois qui cherchent à se procurer du sucre qu’il soit roux ou en morceaux produit au Gabon, ne trouvent que des rayons clairsemés, voire vides. Les stocks semblent épuisés, par endroits. Dans les quartiers de la capitale, les revendeurs du précieux produit paraissent tout aussi pris de court que leurs clients .

«Personne ne fournit d’explications sur la pénurie de sucre. Quand je passe commande chez les Chinois à partir de 200.000, ils ne donnent que cinq cartons», se lamente Bayal Dione, un commerçant de Libreville.

Cette baisse de la distribution du sucre n’est pas sans conséquences sur ceux qui s’en servent au quotidien comme les restaurateurs, les pâtissiers ou les vendeuses de beignets.

«On peut passer une semaine entière sans rien vendre parce qu’il n y a pas de sucre. Aux supermarchés, on ne nous sert que deux cartons, alors qu’on en utilise un par semaine. Deux cartons sont insuffisants. Ça nous pénalise: une semaines sans rien vendre alors que nous avons les taxes municipales et d’autres charges à payer», s’emporte Aïcha, une autre vendeuse de beignets installées sur l’une des ruelles du quartier Nkembo à Libreville.

Mais où est donc passé le sucre roux de la société Sucrerie africaine (Sucaf)? De nombreux consommateurs se sont posés cette question.

Selon la Sucaf, filiale gabonaise du français Somdiaa, cette pénurie s’explique par des problèmes logistiques, liés au transport ferroviaire et routier ce qui limite l’acheminement des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente. Sucaf rassure tout de même quant au retour prochain du sucre dans les marchés.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 25/05/2023 à 09h27