Maître de cérémonie est une activité qui se développe à Conakry, la capitale guinéenne. Etant encore peu professionnalisée, cette activité permet à certains d’entre eux d’en faire leur gagne-pain. Des perles rare que d’aucuns aimeraient s’attacher les services.
C’est le cas Mamadou Saidou Traoré dont les activités se tiennent souvent les week-ends. Il s’agit essentiellement des cérémonies de mariage. Nous l’avons suivi le samedi, une journée qui commence dès 10 heures le matin.
Direction le centre-ville pour de prendre la température de la salle prévue pour la fête, réaliser des tests afin d’éviter les surprises désagréables. Il en est à sa dixième année d’expérience. Et plus d’une décennie plus tard, sa passion n’a pris aucune ride.
«A la base, je suis journaliste animateur culturel à la radio et à la télé. J’aime aussi présenter les événements comme les concerts. Tout a commencé lorsque j’étais avec un ami qui m’avait invité au mariage de sa sœur. Mais il s’est trouvé qu’il n’y avait personne pour la présentation. Et comme j’étais journaliste radio on m’a passé le micro, j’ai alors présenté tout le monde. Il parait que je m’étais tellement bien sorti que je pouvais être un bon maître de cérémonie. Depuis ce jour...».
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Si Saidou Traore à réussi à percer dans ce milieu faiblement concurrentiel, c’est surtout grâce à son professionnalisme acquis à la suite de plusieurs formation sur l’événementiel, la communication, entre autres. Un préalable indispensable pour faire carrière dans ce milieu.
Néanmoins, comme de nombreuses activités, la profession de maître de cérémonie traîne aussi son lot de de difficultés. Des situations souvent imprévisibles qu’il faut absolument dénouer. Souvent, les choses tournent plutôt mal.
Mais le principal point de satisfaction, ce sont les cachets qui peuvent atteindre des sommets. Finalement, pour de nombreux prometteurs événementiels, Saidou Traore reste un premier choix, confie Zara Mauricio, gérante d’agence événementielle: «Comme leur nom l’indique, maître de cérémonie, sans eux je ne crois pas qu’il puisse y avoir une bonne organisation d’une manière générale. Je pense qu’ils sont indispensables. Saidou, c’est une très belle histoire. Je me souviens de l’avoir rencontré lors d’un événement, depuis nous avons gardé contact pour les événements. Dès que quelqu’un demande un maître de cérémonie, je le propose sans hésiter par ce qu’il est très professionnel, très disponible et très respectueux».
Ce soir aussi, au-delà de son cachet, Saidou Traore à surtout réussi à arracher un butin non négligeable à son public. Ça s’appelle des frappes. Sa journée s’achève, sans doute, étant aussi heureux et fatigué que les mariés du jour.