À l’approche da la fête de l’Aîd el-Fitr, les maliens multiplient les «tontines de viande» qui consistent à se regrouper entre voisins, amis ou parents pour réunir une somme suffisante à l’achat d’un bœuf pour les célébrations de la fête marquant la fin du Ramadan.
«Les tontines de viandes favorisent une certaine cohésion, une certaine entente, ça consolide les liens sociaux entre les gens» commente Moussa Ouattara, responsable du suivi-évaluation des projets et programmes à la direction nationale du développement social et de l’économie solidaire.
Au Mali, les tontines permettent à ceux qui n’en ont pas les moyens de ne pas se sentir marginaliser et cultivent l’esprit d’entraide.
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Pour Lassana Traoré, archiviste au cabinet de notaire «le regroupement des musulmans lors de la fête pour l’abattage des bœufs est une solution économique.» Selon lui, le nombre de personnes étant restreint, la quantité de viande obtenue permet de satisfaire l’exigence du sacrifice recommandé en islam. Pour lui, «dans une tontine, chaque personne contribue à hauteur de 50.000FCFA chaque année, une somme inférieure au prix d’un bélier mais qui reste avantageuse», avant d’ajouter que «cette initiative transmise de génération à génération permet de montrer aux jeunes, la voie à suivre».
Quant à Moussa Ouattara, responsable du suivi-évaluation des projets et programmes à la direction nationale du développement social et de l’économie solidaire, «dix personnes cotisent pour 50.000 FCFA chacun pour acheter un bœuf et se le partager à l’occasion de la fête de ramadan». Pour lui, la cotisation se fait de façon libre et les membres de la tontine ont l’avantage de payer à leur guise ce montant durant l’année. Il estime que «Les tontines de viandes favorisent une certaine cohésion, une certaine entente, ça consolide les liens sociaux entre les gens».