Othman Tahiri, un jeune boucher originaire de Marrakech, a rejoint ses compatriotes qui exercent en tant que bouchers à Nouakchott. Rapidement, ces expatriés ont su imprimer à ce métier leurs marques en le faisant évoluer et moderniser. Ils y ont apporté professionnalisme et propreté. Et le succès ne tarda pas à se manifester. Ces qualités font que les boucheries détenues par des Marocains sont très fréquentées et appréciées de la clientèle.
Othman Tahiri derrière son étal de viande à Nouakchott.
Othaman Tahiri, raconte son itinéraire depuis son départ du Royaume en 2020, une année marquée par la pandémie du Covid-19 et évoque les différents endroits de Nouakchott dans lesquels il a exercé: commune de Tevragh-Zeina, où se sont installées les premières boucheries marocaines, puis aux PK 7 et 8, avant de poser son baluchon au PK10, un quartier de la commune de Riad, situé un peu plus au Sud de la capitale.
Il donne des détails sur son commerce de viande de chameau et de bœuf, dont il vend le kilogramme à 200 ouguiyas, en dessous donc des 240 habituels. Le jeune boucher marocain aborde également les solides relations séculaires de fraternité entre le Maroc et la Mauritanie, les similitudes entre les deux peuples qui lui ont permis une intégration rapide dans la vie de Nouakchott.
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Mohamed Mahmoud, client, estime que le travail est propre, ordonné et bien fait par le jeune boucher marocain dont il dit, et il n’est pas le seul, apprécier la viande et le prix. Cerise sur le gigot, ce Marocain a un excellent caractère, en plus d’être ouvert d’esprit. Et ce détail qui vaut son pesant de steaks: il fait crédit aux clients fauchés.
Sy Kalidou, un autre client du boucher marrakchi, se rappelle des 14 années d’études au Maroc, son amour pour le Royaume, les relations de fraternité entre le Maroc et la Mauritanie. Il ne tarit pas d’éloges sur Othman Tahiri, dont le métier joue un important rôle social dans un quartier peuplé d’une population aux revenus relativement limités. Moctar ould Werzek, également client, loue la qualité du produit, les bonnes dispositions et l’ouverture d’esprit du boucher marocain, installé dans le quartier depuis quelques mois.