Entre amendes pour infractions cumulées sur la voie publique et manquements aux exigences de conformité liées à la visite technique, de nombreux véhicules ont subi les foudres de la police et se sont retrouvés immobilisés en fourrière.
Omar Sy, taximan, passe en revue les infractions les plus répandues que lui et ses collègues commettent dont la plus courantes «il y a ceux qui brulent les feux rouges et qui sont épinglés par les radars. Chaque infraction est punie d’une amende de 1.000 ouguiyas. Ainsi, avec dix infractions cumulées, le conducteur tombe sous le coup d’une amende globale de 10.000 ouguiyas (1 dollar = 40 ouguiyas). Désormais, nous n’avons plus le choix. C’est soit payer sur place, soit le véhicule est immobilisé jusqu’au règlement. Un de nos camarades a payé 8.000 ouguiyas. Par manque de chance, son véhicule est tombé en panne le même jour mais n’a plus rien pour le réparer».
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En Mauritanie, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti est de 4154 ouguiya, soit 104 dollars. Les sommes dues peuvent donc représenter les recettes de deux mois de travail.
En plus des infractions au code de la route, les chauffeur de taxi sont désormais dans l’obligation de se conformer à la visite technique du véhicule.
Ablaye Soumaré semble contester le bien-fondé de l’amande qui lui a a été infligée «mon véhicule a été conduit à la fourrière et immobilisé pendant une journée. J’ai dû payé 2000 ouguiyas pour deux infractions. Le policier me reprochait également un problème de feu arrière, que je considère totalement injustifié. Il a récupéré les papiers du véhicule, en expliquant avoir reçu des ordres».
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En revanche, con confrère Cheikh ould Moctar regrette qu’il soit obligé de payer l’ensemble des amendes amassées depuis quelque temps «je peux admettre le principe du paiement des taxes en cas d’infraction. Cependant, c’est le cumul à régler d’une seule traite qui pose problème. Payer 1.000 ouguiyas, pour une infraction est plus simple que de devoir débourser 10 fois ce montant en un seul paiement».