Face à un système éducatif en crise profonde depuis plusieurs dizaines d’années, sept syndicats regroupés au sein de l’Union des Syndicats Mauritaniens de l’Education (USME) pour observer trois jours de grève chaque mois, depuis le début de l’année scolaire 2023-2024, en vue d’obtenir des solutions à leurs revendications articulées en plusieurs points.
C’est dans ce cadre que plusieurs affiliés à l’USME ont tenu un sit-in devant la présidence de la République le mercredi 13 décembre pour faire entendre ses revendications aux plus hautes autorités du pays.
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Amadou Bâ, responsable syndical, explose une plate-forme comportant «l’augmentation des salaires et des indemnités, l’octroi de terrains aux professionnels de l’enseignement, des primes de motivations». Il attire l’attention des autorités sur le caractère «incohérent d’une réforme du système éducatif ne comportant de valorisation du statut de l’enseignant, ressource humaine capitale dans le domaine de l’éducation».
Cet enseignant liste les multiples manquements reprochés à l’administration et qui éloignent les perspectives de solution à la crise de l’école mauritanienne.
Pour sa part, le syndicaliste Mohamed ould Mohamed énumère les revendications des professionnels du secteur dont notamment l’augmentation des salaires et des indemnités. Il demande également l’annulation pure et simple des mutations d’enseignants de la Direction Sud de Nouakchott, les jugeant non respectueuses du règlement de la profession.