Mauritanie: la malnutrition, un problème de santé publique

ONG et malnutrition en Mauritanie.

Le 25/05/2023 à 10h56

VidéoEn Mauritanie, la malnutrition chronique reste un problème majeur de santé publique et une des causes de mortalité infantile. Elle touche 1 enfant de moins de 5 ans sur 4. L’Etat et les ONG essayent d’y faire face.

Vingt-cinq départements dans huit régions vivent soit en dessous du seuil d’urgence de malnutrition aigüe sévère supérieure ou égale à 2%, soit de malnutrition aigüe globale supérieure à 15%, selon les chiffres du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Mauritanie. C’est dire que la malnutrition est un problème de santé publique qui affecte particulièrement les enfants.

Pour faire face à la situation, le gouvernement, avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial (PAM), a créé des Centres de Récupération Nutritionnelle pour la Malnutrition Aigue Modérée (CRENAM), avec la collaboration technique d’ONG partenaires impliquées dans la mise en œuvre.

Wagne Mamadou, superviseur ONG Action, présente le CRENAM, qui a un caractère communautaire au niveau du village de MBedya Sakho, région de Selibaby (prés de 700 kilomètres au sud-est de Nouakchott).

Une structures au sein de laquelle le travail se fait en synergie avec d’autres partenaires. Les prestations se traduisent par des distributions et des actions de sensibilisation des communautaires sur le comportement et les bonnes pratiques. Le technicien expose les critères suivant lesquels les enfants sont pris en charge dans les centres.

Lassana Hamadi Camara, auxiliaire CRENAM, rappelle également les critères d’admission des enfants par les CRENAM pour malnutrition, les modalités et la fréquence de fourniture de vitamine, denrées et prestations.

Fatma Mohamed Konaté, mère d’un enfant victime de malnutrition «mon enfant était faible au départ. Mais, depuis son admission dans le centre sur la base d’un test, les choses se passent bien. On nous donne des vitamines et nous prodigue des conseils d’hygiène».

Coumba Bougo Barry, femme ebceinte témoigne: «Après un test, le CRENAM nous a intégrés parmi les bénéficiaires de la distribue des vitamines, des céréales améliorées, de l’huile…. Nous venons ici tous les 15 jours. On note une nette amélioration de notre état depuis que nous avons commencé à fréquenter ce centre».

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 25/05/2023 à 10h56