C’est désormais officiel. L’âge de la retraite des fonctionnaires nigériens a été rallongé, passant de 60 à 62 ans. La représentation nationale en a ainsi décidé lors d’un vote à l’Assemblée nationale devant la ministre de la Fonction publique, Daoura Hadiza Kafougou.
«Par l’adoption de cette loi vous venez, une fois de plus, de donner à l’Etat les moyens de valoriser l’expérience acquise par ces agents au profit des jeunes générations», a estimé la ministre.
La réforme ainsi adoptée a été appréciée par les responsables des centrales syndicales. «Aujourd’hui, avec l’adoption de cette loi, l’âge d’accès à la fonction publique ne sera plus 45 ans mais 47. Avec la modification de cette loi beaucoup, de jeunes diplômés vont en profiter», explique Idrissa Djbrilla, SG de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).
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«L’âge du départ à la retraite a été rehaussé à 62 ans est une des revendications des centrales syndicales. Nous estimons que c’est une bonne chose puisque les centrales syndicales ont été impliquées dans le processus», déclare Abdou Hama, secrétaire général de la Confédération générale des syndicats libres CGSL Niger.
Si les syndicalistes applaudissent la réforme, c’est loin d’être le cas de la jeunesse pour qui la recherche d’un premier emploi est un véritable parcours du combattant.
«Pour nous, cette loi n’est pas la bienvenue, parce que nous souhaitons que les anciens quittent et laissent la place aux jeunes diplômés que nous sommes», déplore Tawaye Farouk Ibrahim, jeune diplômé.
Au Niger, déjà à 60 ans, certains fonctionnaires retraités sont gardés par l’administration publique à travers un contrat de quatre ans renouvelable. Chaque année, c’est plus de 50.000 diplômés qui arrivent sur le marché de l’emploi. Après l’adoption du nouveau statut général de la fonction publique qui rehausse l’âge de la retraite à 62 ans, plusieurs questions taraudent les esprits des chercheurs d’emplois.