Niger: le tandem ramadan-inflation sévit toujours

Le 31/03/2024 à 22h27

Depuis le premier jour du mois de ramadan, une visite à n’importe quel marché de Niamey permet de constater la hausse vertigineuse des prix de la plupart des denrées alimentaires. Ce constat est valable depuis de nombreuses années et les jeûneurs musulmans en pâtissent.

«Le sac de citron qu’on achetait avant le Ramadan à 45.000 FCFA est passé à 70.000 FCFA aujourd’hui», s’indigne Maijama’a Seyni, revendeur au marché de Kouroua Tegui à Niamey. Une hausse qu’il est obligé de répercuter sur le consommateur.

«La mesure de citrons qui valait 1.000 FCFA avant le Ramadan est maintenant à 1.500 FCFA. C’est vraiment déplorable», observe, amère, Oumarou Nabani, consommateur. Cette hausse concerne également des produits tels que le tamarin, l’oignon et le gingembre, pour n’en citer que quelques-uns.

«Le tamarin qui était cédé encore récemment à 700 FCFA la mesure est actuellement vendu jusqu’à 1.000 FCFA. Il suffit de faire un tour du marché pour constater que presque tout a augmenté», explique Adamou Moumouni, consommateur.

Cette hausse est entretenue par des commerçants et fournisseurs malhonnêtes qui spéculent sur les prix. «Comme à l’accoutumée, chaque mois de Ramadan, les fournisseurs augmentent les prix des produits. Le gingembre qui était à 20.000 FCFA est maintenant vendu jusqu’à 60.000 FCFA», ajoute Maijama’a Seyni, revendeur.

Cette situation requiert l’intervention des autorités compétentes afin de lutter contre la cherté de la vie, notamment pendant ce mois béni de Ramadan.

En février dernier, face à la flambée du prix du riz, le gouvernement nigérien avait décidé d’agir en en plafonnant le prix. Ainsi, le prix du sac de riz de 25 kilos a été réduit de 25% pour être plafonné à 13.500 fcfa. A l’évidence, cette mesure n’as pas donné les résultats souhaités et les prix continuent de prendre l’ascenseur.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 31/03/2024 à 22h27