«Le bilan de l’attaque est de neuf morts, un blessé et six portés disparus», selon un élu local. «Des civils ont bien été ciblés par une attaque mercredi dans la zone de Tillia», a confirmé une source sécuritaire, sans fournir de bilan ni de détails sur cette attaque.
Selon l’élu local, l’attaque a visé dans la soirée du 1er février un campement de réfugiés maliens près d’une localité située à 65 km au nord-ouest de Tillia, dans la région de Tahoua, frontalière du Mali.
Les «terroristes lourdement armés» sont venus sur «une dizaine de motos», puis ont «fait irruption» dans le campement et ont «ouvert le feu» avant de fuir vers le Mali, a-t-il dit.
Tahoua et Tillabéri - dans la zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali - sont deux régions immenses et instables, théâtres depuis 2017 d’actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
C’est dans la même région de Tillia que 141 civils avaient été massacrés le 21 mars 2021 par des jihadistes présumés dans plusieurs attaques menées contre les localités de Bakorat, Intezayane, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements.
En novembre 2021, 25 civils avaient été tués dans une attaque de jihadistes présumés contre le campement de Bakorat.
Et en mai de la même année, 16 soldats nigériens avaient trouvé la mort dans une embuscade tendue par des hommes armés dans cette même zone.
Il y a un an, Tillabéri et Tahoua abritaient 61.042 réfugiés maliens qui avaient fui en 2012 le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes jihadistes, selon l’ONU.
En avril 2022, des milliers d’autres Maliens et Nigériens vivant au Mali, s’étaient installés dans ces régions après avoir fui de violents combats dans le nord du Mali opposant différents groupes armés.
Après le départ forcé en 2022 des soldats français du Mali, et bientôt du Burkina Faso, quelque 3.000 d’entre eux restent déployés au Niger et au Tchad pour participer à la lutte antijihadiste dans la région.