L’armée de l’air nigériane a officiellement confirmé avoir effectué des bombardements dans l’Etat de Zamfara mais n’a pas donné de détails sur le nombre de personnes tuées.
Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis des années en proie aux violences des «bandits» qui font des incursions dans des villages isolés où ils tuent et enlèvent des habitants pour obtenir une rançon, et brûlent les maisons après les avoir pillées.
«Les avions de combat ont mené des frappes aériennes sur les bandits. Je suis sûr que plus d’une centaine ont été tués et près du double ont été gravement blessés», a déclaré à l’AFP un officier militaire impliqué dans l’opération.
Un autre responsable de l’armée a communiqué à l’AFP un bilan similaire: «Les cadavres, gravement brûlés, jonchaient les buissons. Ils étaient si nombreux que les bandits en ont abandonné beaucoup pour faire de la place pour l’évacuation des blessés», a-t-il avancé.
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Ces deux responsables, qui parlaient sous le couvert de l’anonymat car non autorisés à parler de l’opération, ont précisé que c’est un renseignement «reçu à temps» qui a permis de localiser ces centaines de «bandits» à moto et de déployer les avions de combat au-dessus du district de Sangeko, autour du village de Dan Mani.
Selon eux, les bandits convergaient vers une zone à cheval entre les Etats de Zamfara, de Kebbi et de Niger, avec l’intention d’attaquer certains villages et une base militaire.
Deux civils habitant près de la zone bombardée ont confirmé à l’AFP avoir vu plus d’une centaine de cadavres sur place.
Contacté par l’AFP, le porte-parole de l’armée de l’air nigériane, le commodore Edward Gabkwet, a confirmé les frappes. «Mais je ne peux pas vous confirmer les chiffres», a-t-il toutefois déclaré.