Procès du massacre du 28 septembre en Guinée: le capitaine Marcel Guilavogui «enfonce» l’ex-président Dadis Camara

Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit.

Le 13/07/2023 à 08h16

VidéoAprès plusieurs semaines d’arrêt, le procès du massacre du 28 septembre a repris lundi dernier dans la capitale guinéenne. Marcel Guilavogui, l’un des principaux accusés, a décidé, contrairement à sa première comparution, de faire des révélations.

Le procès était redevenu, ce lundi, le principal sujet de discussion en Guinée. Le retour du capitaine Marcel Guilavogui a la barre semblait cristalliser l’attention des Guinéens. Souvent moqué pour ses prises de paroles maladroites, le concerné a, cette fois, voulu frapper fort en cherchant à enfoncer son ancien patron, l’ex-président Dadis Camara.

«Je suis sous serment, je ne peux pas dire à quelqu’un de ne pas libérer sa conscience. Mais la question fondamentale c’est de mettre de l’ordre. Il n’avait pas besoin de rédiger tout ça. De reprendre comment ils ont eu le pouvoir. L’événement ici, c’est le stade du 28 septembre. Qu’est-ce qu’on a fait, quelle à été sa participation», a commenté Me David Béavogui, qui a repris la défense de Marcel Guilavogui après la démission de son prédécesseur.

Dans le camp du capitaine Dadis Camara, pas besoin de paniquer. Me Almamy Traoré promet de tout mettre à œuvre pour vérifier la véracité des propos du capitaine Marcel Guilavogui. «Si après huit mois de procès, il décide de venir livrer d’autres versions des faits qui sont différentes de celles qu’il avait déjà exprimées au tribunal et à l’opinion publique, c’est son droit. Mais bien entendu, au cour des débats et lors de la phase des questions, nous allons vérifier la sincérité des propos tenus par Marcel Guilavogui», a-t-il souligné.

En attendant donc que les avocats de Dadis Camara tiennent leur face à face avec Marcel Guilavogui, Me David Béavogui promet d’être avec lui: «Il y a treize ans que j’accompagne Marcel. (...) Donc vouloir l’abandonner à ce moment-là, ce serait très grave. Aujourd’hui, je l’accompagne, soit on plaide coupable ou non coupable, surtout que l’aveu en matière criminelle ne tient plus.»

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 13/07/2023 à 08h16