Sénégal. Marchand ambulant et mécanicien: deux métiers éprouvants en plein Ramadan

Un mécanicien sous une voiture en réparation.

Le 11/03/2025 à 11h21

VidéoLe jeûne du ramadan et l’exercice de certains travaux nécessitent beaucoup d’efforts physiques. Les marchands ambulants, les mécaniciens, les ouvriers du bâtiment... font partie de ceux qui souffrent le plus.

Abdoulaye Gueye est marchand ambulant. Chaque matin, il sillonne les rues de la capitale, proposant des lunettes de soleil aux passants et aux automobilistes. Bien plus que la faim et la soif c’est «la gestion des clients qui est éprouvante. Je suis habitué à jeûner depuis mon plus jeune âge, donc je supporte la soif et la faim. Mais chaque client a son humeur, et il faut être patient pour espérer vendre quelque chose», confie-t-il.

Quelques mètres plus loin, sous le capot d’un véhicule en panne, Youssou Ndiaye s’active. Pour ce mécanicien, le Ramadan complique encore davantage un métier déjà exigeant. «La fatigue est plus intense que d’habitude, surtout à cause de la faim et de la soif. Nous soulevons des moteurs et manipulons des pièces lourdes toute la journée. Imaginez un peu… Il nous arrive même de nous assoupir en pleine prière», raconte-t-il.


Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 11/03/2025 à 11h21