Abdoulaye Gueye est marchand ambulant. Chaque matin, il sillonne les rues de la capitale, proposant des lunettes de soleil aux passants et aux automobilistes. Bien plus que la faim et la soif c’est «la gestion des clients qui est éprouvante. Je suis habitué à jeûner depuis mon plus jeune âge, donc je supporte la soif et la faim. Mais chaque client a son humeur, et il faut être patient pour espérer vendre quelque chose», confie-t-il.
Quelques mètres plus loin, sous le capot d’un véhicule en panne, Youssou Ndiaye s’active. Pour ce mécanicien, le Ramadan complique encore davantage un métier déjà exigeant. «La fatigue est plus intense que d’habitude, surtout à cause de la faim et de la soif. Nous soulevons des moteurs et manipulons des pièces lourdes toute la journée. Imaginez un peu… Il nous arrive même de nous assoupir en pleine prière», raconte-t-il.