«Des moyens et des ressources seront trouvés pour le règlement définitif des inondations même si il faut l’admettre, il restera toujours des zones inondables», a-t-il dit lors du Conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations de l’hivernage. «Parmi ces zones inondables, il y a les quartiers érigés dans des zones non aedificandi», a-t-il cité, réitérant que «l’Etat fera le maximum pour trouver des moyens de lutter contre les inondations».
Il a promis que ces moyens seront utilisés à bon escient. Le Premier ministre a rappelé l’enveloppe de 717 milliards FCFA injectée par l’Etat dans la construction d’ouvrages de drainage, de stockage et de pompage des eaux pluviales, dans la restructuration de zones inondables, ainsi que dans le relogement de sinistrés, sans pour autant réussir à atteindre les résultats espérés. «Ce programme fera l’objet d’un audit approfondi pour mieux cerner son utilisation», a-t-il insisté en appelant l’Etat à être fort pour en finir avec l’anarchie, dans la gestion des inondations.
Il a indiqué que l’Etat doit veiller à la protection des populations contre les nuisances des inondations. «C’est pourquoi, nous allons instruire les services compétents pour mettre un terme à toutes les constructions anarchiques sur des zones non aedificandi», a-t-il promis. «Les constructions qui se trouvent sur des voies d’évacuation d’eaux pluviales, nous n’hésiterons pas à libérer ces emprises pour faciliter l’évacuation», a-t-il ajouté. Ousmane Sonko a précisé qu’à côté de ces actions, «l’Etat va continuer à appeler les Sénégalais à une mobilisation citoyenne contre les inondations».
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«Nous appelons à la mobilisation citoyenne et remercions les forces armées qui vont nous permettre de combler les manquements notés dans la gestion des inondations de certains services étatiques concernés mais aussi anticiper sur d’éventuels risques», a-t-il lancé.
Le Premier ministre a expliqué que les inondations sont généralement favorisées par «de multiples négligences de certains services publics concernés mais aussi les mauvais comportements citoyens».
«Ces deux facteurs, selon lui, sont à l’origine des inondations que nous vivons, dans beaucoup de zones du pays, lors de l’hivernage». «C’est pourquoi, nous attachons beaucoup d’importance à l’application correcte des résolutions sorties de ce conseil interministériel», a-t-il fait valoir. Il a relevé que ce Conseil interministériel est important, car de tous les Conseils interministériels organisés à ce jour, il est celui qui interpelle beaucoup plus la responsabilité l’Etat.
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«En ce qui concerne la gestion des inondations, le constat est que l’Etat est l’acteur principal, pour ne pas dire à 90% responsable», a-t-il dit rappelant que l’Etat a une responsabilité technique, administrative et politique, dans la gestion et la prévention des inondations au Sénégal. «C’est pourquoi nous pensons que l’Etat doit monter en puissance pour en finir définitivement avec le problème des inondations», a-t-il martelé.
Le Conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations a enregistré la participation de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, de responsables de services publics. Les autorités administratives des régions du Sénégal, les forces de défense et de sécurité ainsi que des élus locaux ont pris part à cette rencontre.