A quelques jours de la fête, ce n’est toujours pas l’affluence des grands jours dans les ateliers de couture. Dans celui de Issouf Tall, il n’y a pas foule comme à pareille échéance, les année précédentes.
«A chaque période de cette fête, l’atelier est habituellement mouvementé. A Talis design, nous essayons d’anticiper pour ne pas donner de faux rendez-vous aux clients», a expliqué Issouf, un créateur de mode généralement sollicité lors des fêtes.
Issouf passe des heures entières sur sa machine pour faire le bonheur de ses clients, à l’instar de Mohamed venu récupérer sa commande pour la fête: une tunique faite en kôkô donda, un tissu local typiquement burkinabè. C’est l’une des tendances du moment.
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«Je viens de prendre ma tenue, et j’en suis satisfait. Tout y est: l’effort, le travail est propre. C’est sans commentaire», commente Mohamed Sanogo, un client satisfait.
Issouf a connu plusieurs Tabaski. Celle de 2023 est marquée par la crise sécuritaire et ses conséquences. Le couturier reconnaît que ses ventes ont diminué, mais cela ne l’empêche de formuler des vœux de paix pour la Nation burkinabè.
«Véritablement, je souhaite que la Nation retrouve sa quiétude et que toute la Nation commémore cette fête dans la joie…», a-t-il souhaité.
La Tabaski sera célébrée le 28 juin 2023 au Burkina Faso. Le secteur de la couture n’est pas le seul à être touché par la crise., comme celui de la vente du bétail qui subit également de plein fouet les effets de la crise sécuritaire.