Tabaski au Mali: à mouton engraissé, poche vidée

L'embouche de moutons au Mali avant la fête de Tabaski.

Le 30/05/2024 à 08h49

VidéoA moins d’un mois de la Tabaski, les Maliens sont déjà aux préparatifs de cette fête synonyme d’importantes dépenses. En plus du prix du mouton, il faut également prévoir un budget conséquent pour son alimentation.

Les préparatifs de la fête de l’Aïd El Kébir, ou Tabaski, commencent déjà avec leurs lots de dépenses dont celles du mouton et des habits pour les enfants, il faut bien faire bonne figure.

Tidiane Dramé n’a pas dérogé à la tradition. Il a acheté, à quelques semaines de la fête prévue le 16 ou le 17 juin, un bélier pour l’engraisser à domicile.

Selon lui, en raison de la crise sécuritaire qui sévit au nord et au centre du pays, l’approvisionnement de Bamako en ovins est compliqué, des attaques pouvant survenir sur la route.

Seulement, acheter son mouton à deux mois de la fête entraine d’importantes dépenses. Tidiane Dramé dit qu’il peut dépenser 50.000 FCFA (76 euros) pour l’alimentation du mouton avant le jour J.

Le Mali est un pays largement excédentaire qui exporte une partie de son cheptel vers les pays voisins durant la fête de la Tabaski, notamment vers le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Malgré cette abondance, le prix du mouton n’est pas à la portée du citoyen lambda. Le mouton le moins cher coûte 85.000 FCFA (130 euros), sinon il faut aller au-delà de 100.000 FCFA (152 euros) pour avoir une belle bête, digne de la grande fête.

Pour Moussa Goro, vendeur de moutons, les prix demandés sont élevés à cause de l’aliment de bétail qui coûte très cher. Il explique que les vendeurs cèdent parfois leurs moutons à perte.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 30/05/2024 à 08h49