Un demi-siècle après sa création, l’Union des aveugles du Mali souffre du manque d’accompagnement

Une personne malvoyante en train de ranger les craies dans une boîte, dans un atelier de formation de l'Union malienne des aveugles (UMAV).

Le 06/11/2023 à 10h32

VidéoCréée il y a 50 ans, l‘Union des aveugles du Mali (UMAV) s’investit dans la scolarisation des adolescents et enfants aveugles, de leur insertion professionnelle et œuvre à la prévention et la lutte contre la cécité. Mais l’Union, unique structure de ce genre au pays, souffre effroyablement de manque de financement.

L‘Union des aveugles du Mali (UMAV), porte désormais le nom de celui qui en a été le premier président, Ismaïla Konaté, lui-même déficient visuel dès l’âge de 27 ans. L’UMAV est une structure d’encadrement des personnes handicapées visuelles. C’est l’unique structure qui s’occupe des malvoyants au Mali.

La particularité de l’UMAV c’est qu’elle initie les personnes malvoyantes, qui n’ont pas eu la chance d’étudier, à différents métiers manuels comme la fabrication de la craie et son rangement dans une boîte et le tissage des serpillières.

L’UMAV a également une unité de montage de verres correcteurs, dont les prix sont à la portée de tous. Ces différents métiers au sein de l’institut visent à permettre aux aveugles d’être autonomes après leur formation.

Depuis un certain temps, l’UMAV souffre de la mévente de ses productions. Elle produit de la très bonne craie et des serpillières de bonne qualité qui peinent à trouver preneur. Aujourd’hui, l’unité de production de lunettes de correction constitue la seule source de revenus de la structure.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 06/11/2023 à 10h32