Un parent rencontré au quartier Ngousso à Yaoundé dit craindre les conséquences de l’usage d’un smartphone sur son jeune enfant, «même à 20 ans, je ne suis pas prêt à offrir un téléphone androïde à mon fils. S’il est déjà très turbulent sans téléphone, il le sera pire encore. Je ne le que si connais bien.»
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Au quartier Emombo, une dame confie qu’elle n’accédera à la demande de sa fille que si celle-ci obtient son BAC, «ma fille n’aura un téléphone que lorsqu’elle obtiendra son baccalauréat. Pour le moment, il n’en est pas question. J’ai peur qu’elle ne devienne comme les autres jeunes filles que je vois.»
Un autre parent a déclaré avoir préféré offrir un smartphone à son 2ème enfant, une fille plutôt qu’à son premier garçon car cette dernière est plus responsable que son frère ainé. Ces différents avis témoignent de la peine que de nombreux parents ont à acheter un téléphone intelligent à leurs enfants.
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La raison la plus évoquée est l’irresponsabilité de certains enfants et surtout les nombreuses dérives que ces téléphones facilitent. Entre accès aux contenus interdits aux moins de 18 ans, les réseaux malfaisants et le développement de certaines pratiques comme la prostitution, les jeunes au Cameroun ne sont plus à l’abri de toutes ces tares.
La sensibilisation est pourtant continue tant dans les médias que lors des conférences organisées par les leaders de la société civile.
Les éducateurs comme les psychologues ne cessent de multiplier des actions pour tenter de réduire les conséquences de l’usage des smartphones dans une société déjà en butte aux cas d’homicides, d’enlèvements avec demande de rançons et d’arnaques de toute sorte. Les psychologues recommandent plus de responsabilité des parents et des enfants eux-mêmes tout en évitant de recourir à la violence pour sortir de la dépendance aux téléphones intelligents.