«Deux personnes supplémentaires ont succombé à la maladie au cours des dernières 24 heures, alors que les nouvelles contaminations signalées sont de 84 cas», a révélé l’institut dans son dernier bulletin sur la situation épidémiologique dans le pays.
L’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a souligné que, suite à cette flambée, des équipes d’urgence ont été déployées pour apporter un soutien médical, logistique et épidémiologique aux services de santé des deux centres urbains les plus touchés du pays.
Elle a ajouté que 61 membres travaillent actuellement dans les villes de Lusaka et Ndola, aux côtés de 340 volontaires affiliés au ministère de la Santé, pour répondre à cette situation d’urgence.
«Pour suivre les cas les plus graves, les équipes de MSF disposent d’un réseau d’ambulances et d’un système de 14 centres de soins intermédiaires qui ont été mis en place pour désengorger les hôpitaux», a précisé la même source.
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L’organisation humanitaire a également relevé que des spécialistes de l’assainissement de l’eau supervisent un réseau de 178 points d’eau autour de Lusaka et distribuent des kits contenant du savon, du chlore et des jerrycans afin de fournir de l’eau potable à la population.
En janvier, les autorités sanitaires zambiennes ont fait savoir que le choléra s’est répandu dans neuf provinces sur dix et près de la moitié des districts du pays.
Face à cette situation, le gouvernement a collaboré avec des partenaires internationaux, tels que l’OMS et le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), pour obtenir 1,6 million de doses de vaccins contre le choléra.
Selon le directeur des politiques sanitaires au sein de l’Institut zambien de santé publique, Mazyanga Mazaba, le pays a connu plusieurs épidémies majeures de choléra depuis les années 1970, mais celle-ci est la pire depuis 20 ans en termes de nombre de cas.