Légumes, fruits et plantes aromatiques, aucune technique de culture biologique n’échappe à la maîtrise de Codou Diouf. À force de recherches, de pratique et de patience, elle est parvenue à cultiver même la fraise chez elle, sur sa terrasse. Une passionnante expérience qu’elle ne cesse de renouveler depuis onze ans maintenant.
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Femme active, elle fait tout de ses propres mains, des tables qui accueillent les cultures à l’entretien quotidien. Codou, qui se plaît dans ce qu’elle fait, consacre sa vie au micro-jardinage. Une pratique simple en apparence, mais qui nécessite attention, rigueur et amour des plantes.
Une fraise cultivée sur la terrasse de Codou.
Au départ, Codou voulait juste manger bio, car il faut dire que le fléau des organismes génétiquement modifiés (OGM) ne épargne pas le Sénégal. Mais aujourd’hui, sa production qui a augmenté au fil des années trouve preneurs. Des Sénégalais lui achètent des tables pour expérimenter sa pratique chez eux.
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Le micro-jardinage a toujours été une pratique courante au Sénégal, pratiqué par des familles et même des élèves à l’école. Malheureusement, il tend à disparaître avec le manque d’espace, mais aussi et surtout de temps.
Et ce n’est pas la loi sur la biosécurité, votée fin 2022 par l’Assemblée nationale autorisant les organismes génétiquement modifiés jusque là interdits, qui pourraient redonner espoirs aux cultivateurs qui utilisent des semences locales. Même l’Organisation des Nations unies chargée de l’agriculture et de l’alimentation ne semble pas du même avis du gouvernement sénégalais de l’époque qui a publié une note au titre plus qu’explicite l’«Autorisation des OGM au Sénégal: menace sur l’agriculture ouest-africaine.»