À Yaoundé, plusieurs nutritionnistes soutiennent que le fait que certaines populations aient changé leur mode d’alimentation a favorisé le développement de plusieurs pathologies mortelles.
La nutritionniste Angèle Sop, en service dans une clinique du quartier Nlongkak à Yaoundé explique que «l’impact de ce changement est réel sur la santé de certains Camerounais. Autrefois, il n’y avait pas de fritures, on consommait peu d’aliments transformés, moins de sel et très peu de Camerounais connaissaient les aliments en conserve. Bref, il y a eu beaucoup de changements qui n’ont pas été bénéfiques pour la santé des Africains.»
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Cependant, de nombreux observateurs relèvent qu’il sera difficile de revenir aux anciennes habitudes alimentaires, tant la pente est déjà raide. La majorité des populations adoptent leurs modes d’alimentation par pure imitation des Occidentaux ou par réaction à une enfance difficile.
À cela s’ajoutent les mentalités rétrogrades et l’usage abusif d’intrants agricoles comme les engrais industriels et les produits phytosanitaires, reconnus très toxiques à long terme pour l’organisme humain.$
Les Africains sont certes engagés dans la mondialisation, mais il n’en demeure pas moins qu’une prise de conscience collective est impérieuse pour améliorer l’espérance de vie sur le continent.
Une sensibilisation accrue aux bienfaits d’une alimentation saine et équilibrée, respectueuse des traditions locales, ainsi qu’une promotion de l’agriculture biologique, pourraient contribuer à enrayer cette tendance préoccupante.