A quelques jours de la CAN, le nouveau président élu de la Fédération guinéenne de football appelle à l’union sacrée

Bouba Sampil, nouveau président de la fédération guinéenne de football (Féguifoot).

Le 08/01/2024 à 09h12

Pour de nombreux Guinéens, le nom de Bouba Sampil renvoie à un personnage controversé, riche et influent. Finalement, avec peut-être une légère surprise, c’est bien lui le nouveau président de la Féguifoot. A l’issue des votes lors de l’Assemblée générale élective, il a récolté la majorité des voix exprimées, soit 37 contre 28 voix pour Almamy Saïdou Sylla. Abdoul Karim Bangoura n’en a eu aucune.

A l’occasion du décompte des résultats, le suspense n’a pas vraiment tenu longtemps, car Bouba Sampil a très vite creusé l’écart et confirmé sa victoire. Une explosion de joie dans la salle a suivi la proclamation des résultats.

Après son élection, il a exprimé sa volonté de réunir enfin la famille du football guinéen. «Il n’y a plus de G47, il n’y a plus de collectif des clubs, il n’y a que le G73, composé des membres de notre association nationale. Car aucun comité exécutif ne peut mener à bien le développement de notre football sans une synergie d’efforts entre toutes les composantes de notre grande famille», a-t-il déclaré après son élection.

Pour ses poches, à l’instar d’Aboubacar Diallo, son directeur de campagne, ému après la proclamation des résultats, ce choix était bien prévisible. «Ça ne m’a pas surpris parce que moi j’étais là, dès les premiers jours, à me battre en faisant du porte-à-porte. J’ai fait le tour de la Guinée en sensibilisant les jeunes pour leur dire de voter Sampil».

Aujourd’hui, les soutiens et inconditionnels de Bouba Sampil comptent mettre en pratique les directives de leur leader qui appelle à oublier les querelles d’hier, et donc s’attaquer aux nombreux chantiers, confie Kabinet Kaba, conseiller du nouveau président. «Le développement du football à la base après le football d’élite, c’est ça notre priorité. La pyramide ici n’est pas renversée. Il a fait ses preuves, à 25 ans déjà, Sampil était président de club», ajoute-t-il.

Ainsi, durant les quatre années à venir, Bouba Sampil aura surtout la lourde responsabilité de redonner à l’équipe nationale de football, le Syli, son prestige d’antan. Et surtout, mettre fin aux querelles et divisions qui ont permis l’avènement du Comité de normalisation (Conor) de la Fédération guinéenne de football (FGF). Le Conor, comme sa mission le lui assignait, a géré les affaires courantes de l’instance dirigeante du football guinéen et suivi toute la procédure qui a abouti à la mise en place du nouveau bureau de la Féguifoot.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 08/01/2024 à 09h12