Dans le contexte actuel, où la plupart des pays cherchent à diversifier leur économie et à attirer les investissements étrangers, le sport peut jouer un rôle crucial en projetant une image dynamique et ambitieuse du Sénégal. Les investissements dans le sport, et particulièrement dans la formation de la petite catégorie, peuvent donc être considérés comme un investissement à long terme dans le capital humain et le rayonnement international du Sénégal.
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C’est dans ce contexte que le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB), Babacar Ndiaye, lance un appel pressant aux autorités étatiques mercredi pour un investissement accru dans la formation de la petite catégorie. Un investissement qu’il juge crucial pour garantir la relève et assurer la pérennité du succès du basket-ball sénégalais sur la scène internationale.
Dans ses propos, Babacar Ndiaye a souligné l’importance de la petite catégorie en citant l’exemple de Jean-Jacques Boissy, un international sénégalais prometteur. « Si, aujourd’hui, nous avons des Jean-Jacques Boissy, un international sénégalais en vue, c’est parce que nous avons pris part à plusieurs éditions de l’Afrobasket. » Cette déclaration met en évidence le lien étroit entre la participation aux compétitions de jeunes et l’émergence de talents confirmés.
Bien que le Sénégal dispose d’un « bon potentiel » dans la catégorie des moins de 18 ans, comme l’a affirmé le président de la FSBB, une intervention plus poussée de l’État est indispensable pour exploiter pleinement ce potentiel. Babacar Ndiaye souligne la présence de deux jeunes joueuses issues de cette catégorie, Néné Ndiaye et Sabou Guèye, dans l’équipe nationale féminine lors du tournoi de pré-qualification pour la Coupe du monde 2026. Cependant, d’autres jeunes talents « tapent à la porte de l’équipe nationale », ce qui souligne la nécessité d’un soutien accru pour leur permettre de participer aux compétitions internationales des catégories inférieures.
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Le rôle crucial de l’État dans le développement du sport de base a été souligné par la ministre des Sports, Khary Diène Gaye. Selon elle, « avant de parler de sport de haute performance, il faut un développement du sport à la base et des lieux de pratiques ». Elle insiste sur le fait que la prise en charge des jeunes constitue une priorité du programme de développement du sport.
Toutefois, Mme Gaye reconnait le manque d’infrastructures sportives dans les communes, soulignant que sans cela, il n’est pas possible de parler de développement du sport à la base, alors que c’est sur la petite catégorie que le pays compte s’appuyer pour accompagner le développement de l’élite.