Au Gabon, le football professionnel est à l’arrêt depuis mars 2020, avec l’apparition de la crise sanitaire. Une interruption qui n’en finit pas alors que les championnats ont repris dans tous les autres pays africains.
Et suite à cet arrêt, l’Etat, qui verse une subvention annuelle aux clubs afin de leur permettre d’assumer la grande partie de leurs charges, a lui aussi suspendu ses financements pour faire des économies.
Du coup, les clubs se sont retrouvés sans recettes et les joueurs sans salaires.
Sans revenu, ni assistance de l’Etat, plusieurs joueurs des championnats de première et deuxième divisions de football ont dû changer d’activités. Certains se sont retrouvés dans la précarité la plus totale.
Et malgré les nombreuses sollicitations, aucune solution n’a été trouvée et le championnat gabonais est toujours à l’arrêt, malgré la reprise de tous les championnats du monde.
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Les clubs et les joueurs du championnat gabonais attendent que les autorités du pays trouvent une solution et rétablissent les subventions aux clubs. Malheureusement, «aucune instance administrative, jusqu’à la primature, n’a honoré cet engagement. Le dossier étant désormais sur la table du président de la transition, nous osons croire qu’il connaîtra une issue favorable», explique Rémi Ebanega, footballeur et président de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon.
Face à cette situation, les joueurs ont adressé une lettre à la Ligue gabonaise de football, aux dirigeants des clubs, au ministre des Sports, à la fédération nationale chargée de la discipline, au Comité olympique du pays ainsi qu’à la Fifa. Des démarches qui sont restées sans suite. Résultat: beaucoup parmi eux sont plongés dans une extrême précarité depuis près de 10 ans.
«Et ceci a un impact sur notre vie de famille avec des enfants qu’on n’arrive plus à scolariser, ni à soigner», ajoute, tout désespéré, Fred Nang, joueur du Nguena Suku, un club de football de 1ère division du Gabon.
Révélatrice d’un malaise profond que traverse le football gabonais, l’absence de son équipe fanion à la dernière Coupe d’Afrique des nations de football qui vient se disputer en terre ivoirienne. Rien d’étonnant dans un pays où les championnats toutes catégories sont suspendus depuis bientôt un an. Les nouvelles autorités ont annoncé la reprise en main du dossier des joueurs précarisés en payant leurs arriérés de salaire et envisagent la reprise du National foot, mais le calendrier de celui-ci reste un mystère!
