Les pays africains se préparent activement à l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) prévue au cours de cette année, et ce, afin d’en tirer le meilleur profit.
A ce titre, le secteur privé tunisien s’y prépare activement. C’est dans cette optique que Tunisa-Africa Business Council (TABC) va organiser, les 4 et 5 février prochains, à Tunis, la 3ème édition du forum «Financing investment and trade in Africa» (FITA) -Financement de l’investissement et du commerce en Afrique.
Un événement qualifié par ses organisateurs de «fédérateur et catalyseur de toutes les solutions de mise en relation et de financement des économies africaines».
Lire aussi : Tunisie: 1re édition du FITA, la Tunisie sur les pas du Maroc
Selon le président du TABC, Bassem Loukil, avec cette manifestation, la Tunisie «se positionne aujourd’hui, de plus en plus, comme l’un des acteurs-clés du continent africain».
A ce titre, il faut souligner que pour dynamiser ses échanges avec les pays africains, la Tunisie a intégré en 2019 le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et a également signé l’accord de la Zleca.
Pour le président du TABC, l’Afrique est l’avenir de la Tunisie et la décennie qui vient de débuter sera celle de l’Afrique.
En conséquence, souligne Bassem Loukil, la Tunisie doit se positionner dès le départ, afin de tirer profit des opportunités d’échanges qu’offre le continent africain et son marché de plus de 1,2 milliard de consommateurs, pour un PIB global d’environ 3.000 milliards de dollars.
Lire aussi : La Tunisie devient membre du juteux marché de la COMESA
En attendant, les pays d'Afrique ne représentent actuellement que près de 3% des exportations tunisiennes. Toutefois, le continent est désormais au cœur des orientations stratégiques de la Tunisie.
Le marché africain permettra à la Tunisie de diversifier la destination de ses exportations, captées à plus de 60% par l’Europe.
Les secteurs économiques tunisiens d'ores et déjà présents en Afrique sont, enre autres, ceux de l’industrie agroalimentaire, du textile-habillement, de la mécanique, de l’électronique, de la chimie ainsi que quelques produits manufacturiers.
Plusieurs conférences plénières et workshops seront au programme du «Financing investment and trade un Africa».
L’industrialisation et la transformation productive en l’Afrique, le rôle de l’assurance dans le développement du commerce intra-africain, la transition numérique, la logistique africaine et l’éducation et la formation seront notamment au cœur des débats. Des rencontres B to B sont également prévues entre hommes d'affaires du continent.
Lire aussi : Tunisie: une ligne maritime pour doper les échanges avec l’Afrique de l’Ouest
Des rencontres B to G, entre opérateurs et institutionnels, seront également organisées, afin de trouver des solutions aux obstacles qui entravent le développement des échanges commerciaux en Afrique.
Le FITA a pour objectif d’étudier les optiques du financement, du commerce et de l’investissement intra-africains, particulièrement pour les entreprises tunisiennes.
Plusieurs opérateurs économiques, des institutions financières, des fonds d’investissement, des investisseurs internationaux et des dirigeants d’entreprises à la recherche de partenariats et de nouveaux marchés sont attendus à cette troisième édition du FITA, qui doit constituer un carrefour d’échange, de partage, de réseautage entre les pays africains.
Cinq ministres de pays africains sont également attendus, ainsi que de nombreux conseillers de présidents africains, et pas moins d'une centaine de dirigeants d’entreprises africaines, issus de 25 pays du continent.