Le récent limogeage de l’ancien ministre de l’Intérieur tunisien continue à susciter des remous. Si cette décision faisait officiellement suite au drame de la migration après la catastrophe de l’ile de Kerkennah, de nombreuses autres explications sont avancées depuis pour expliquer le limogeage de ce colonel major de la garde nationale tunisienne.
Au-delà du drame de la migration, ce sont surtout les ambitions politiques de l’ex-ministre de l’Intérieur qui ont précipité son limogeage.
En effet, si les ambitions de l’ex-ministre de l’Intérieur ne faisaient l’ombre d'aucun doute, d’après Mondafrique, celui-ci a voulu accélérer le mouvement en essayant de renverser le pouvoir en place. Selon le site d’information, l’ancien ministre de l’Intérieur planifiait un coup d’Etat avec la complicité du chef des services secrets des Emirats arabes unis qui avait séjourné récemment en Tunisie. Le soutien des Emiratis s’expliquant par le souhait de ceux-ci «d’écarter définitivement de la vie politique tunisienne les islamistes du mouvement Ennahda».
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La manœuvre aurait été découverte par les services de renseignement français, allemands et algériens qui ont alerté le gouvernement Chahed.
Ces révélations divisent la classe politique tunisienne. Les autorités tunisiennes semblent prendre très au sérieux ces informations. Ainsi, selon le nouveau ministre de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jribi, «s’il y a suffisamment de preuves pour donner crédit à ces informations, nous ouvrirons une enquête».
La population tunisienne aussi est sotie de son silence. Certains ont manifesté leur mécontentement contre les Emirats et l’Arabie saoudite qui seraient derrière cette tentative de renverser le pouvoir en place.
Quant aux partisans de l’ex-ministre, ils fustigent ces accusations et appellent à l’ouverture d’une enquête sur la véracité des détails de cette affaire divulguée par Mondafrique.