"Mettre les moyens de protection et surtout les masques est obligatoire", a déclaré aux journalistes le ministre de la Santé Mohamed Habib Kchaou.
Cette mesure s'applique à tous les espaces publics, fermés et en plein air, sur l'ensemble du territoire, a précisé le ministère de la Santé à l'AFP.
Des sanctions seront imposées aux contrevenants. La nature de ces santions sera décidée jeudi lors d'un conseil ministériel.
Quelque 1.585 cas ont été officiellement déclarés depuis début mars, dont 51 décès. Selon le ministère, 306 personnes sont encore porteuses du virus, dont neuf sont hospitalisées.
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La Tunisie, dont l'économie dépend fortement du tourisme, a su prendre des mesures précoces et strictes au début de l'épidémie, dont des restrictions aux déplacements dans le pays et la fermeture des frontières le 16 mars.
Mais la réouverture le 27 juin a été effectuée sans précautions spécifiques imposées aux voyageurs venus de pays classés "verts", dont la France, l'Italie ou la Grande-Bretagne.
Depuis, les cas officiellement déclarés sont en hausse.
Selon le ministère de la Santé, la Tunisie a enregistré 346 cas de contaminations importés et 66 recensés localement depuis le 27 juin.
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Pour limiter la propagation de la pandémie dans les aéroports, seuls les voyageurs -qui doivent porter des masques- y auront accès.
"La Tunisie ne pourra plus refermer ses frontières parce que la situation économique ne le permettra pas. Il faut que nous vivions avec le virus", a affirmé Kchaou.
La Tunisie est frappée de plein fouet par les retombées sociales des restrictions de déplacement.
Des dizaines de milliers d'emplois sont sur la sellette dans les secteurs du tourisme, de l'automobile ou encore du commerce informel, alors que le pays peine déjà à faire baisser un chômage qui touche un tiers des jeunes.