Noureddine Bhiri, 63 ans, ainsi qu'un autre cadre d'Ennahdha, Fethi Baldi, 55 ans, également libéré mardi, avaient été arrêtés le 31 décembre et placés en résidence surveillée.
Leur arrestation avait eu lieu cinq mois après le coup de force du président Kais Saied qui avait suspendu en juillet le Parlement contrôlé par le parti d'inspiration islamiste et s'efforce depuis de le marginaliser.
Bhiri, un ancien ministre de la Justice, avait cessé de s'alimenter dès son arrestation quand des agents en civil l'avaient pris de force devant son domicile et conduit vers un lieu de détention secret.
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Il avait en outre cessé de prendre ses médicaments avant d'accepter d'être perfusé dans un hôpital de Bizerte (nord), où il a été transféré, toujours en état de détention, deux jours après son arrestation.
Ennahdha, qui a confirmé sa libération et diffusé une vidéo montrant son arrivée à sa maison à Tunis à bord d'une ambulance, avait affirmé à plusieurs reprises que sa vie était en danger car il souffre de diabète, d'hypertension et a des antécédents cardiaques.
Le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine avait justifié l'arrestation des deux cadres d'Ennahdha par «des soupçons de terrorisme», accusation qualifiée de «totalement fausse» par le parti.
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En annonçant mardi «l’expiration du placement en résidence surveillée» des deux hommes, le ministère a d'ailleurs indiqué dans un communiqué que cette démarche «vise à permettre à la Justice de mener à bien les investigations et les mesures judiciaires à leur encontre».
Leur remise en liberté intervient en effet au lendemain de l'entrée en fonctions d'un nouvel organe de supervision judiciaire désigné par le président Saied après qu'il eut dissous en février, au grand dam des défenseurs des droits, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), accusé d'être manipulé par Ennahdha.