Kiosque le360afrique. Décidément, les Algériens n’ont pas fini de chercher des responsables au fiasco du Forum d’Affaires qui se voulait une copie de l’événement qu’organise annuellement Attijariwafa bank et qui regroupe 1500 PDG et hommes d’affaires du continent.
Algérie: le Forum africain de l’investissement, l'heure des regrets
Forum d'affaires: Alger met la charrue avant les boeufs
Cette fois, les regards se tournent vers Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères algérien, selon Tout sur l’Algérie. Il aurait "cédé" aux caprices d’Ali Haddad président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), le patronat algérien, et coorganisateur du Forum africain. Et le portail de citer une source qui livre de croustillantes indiscrétions. En effet, Ali Haddad se serait senti pousser des ailes parce que la liste qu’il avait proposé pour les quelques visas d’hommes d’affaires devant assister à l’événement était passée comme une lettre à la poste. Aucune vérification n’a été faite, comme cela aurait dû être le cas.
Du coup, le patron des patrons s’est dit qu’il pouvait bousculer le protocole. Mais tout ceci frôle l’amateurisme. Comment peut-on organiser un forum de cette importance et jouer à se savonner la planche. Car, même si TSA ne cite pas sa source on comprend bien que celle-ci riait sous cape en faisant ces révélations. Ce qui a surtout énervé les autres ministres est d’avoir été écartés de l’organisation par le ministère des Affaires étrangères. On comprend par là qu’il y a de fortes rivalités au sein du gouvernement algérien. Les caciques du régime chercheraient-ils à se placer dans l’attente de la succession prochaine de Bouteflika? On serait tenté de le croire.
Algérie: fiasco du démarrage du Forum africain d’investissement et affaires d’Alger
Quoi qu’il en soit, même si on a voulu camoufler l’ampleur du fiasco, tout commence à filtrer. L’ambassadeur d’Algérie en France a été limogé lundi parce qu’il avait accordé beaucoup de visas à des hommes d’affaires marocains ou pro-marocains, sans lesquels d’ailleurs, le fiasco aurait été plus retentissant. Car, moins d’une centaine d’hommes d’affaires africains allaient prendre part à un évènement pour lequel 10 bons millions de dollars ont été dépensés, ce qui représente 100.000 malheureux dollars par homme d’affaires.
Cela fait vraiment cher le prospect ! N'est-ce pas justement là l'origine de tous les maux? Car, à la dernière minute, les organisateurs ont du se rendre compte qu'il n'y avait aucun chef d'entreprise d'envergure continentale intéressé par le forum. Du coup, il fallait absolument accorder le visa aux rares personnes intéressées. Or il se trouve justement, que ces hommes d'affaires avaient forcément des affinités avec le royaume chériefien beaucoup plus ouvert et témoignant d'une longue tradition d'échanges avec le continent.
Et le site de rappeler que l’ambassadeur limogé, en l’occurrence Amar Bendjemaa, est réputé proche à la fois du Premier ministre Sellal, de Ouyahia et de Lamamra. "Son limogeage brutal illustre la gravité de la crise née du fiasco de l’organisation du Forum africain", poursuit la source citée par Tout sur l’Algérie. La présidence algérienne a même commandé une enquête, pour montrer qu’elle prenait le dossier en main, auditionnant ainsi de nombreuses personnalités.
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