Le pays est secoué depuis février par des manifestations massives déclenchées par la candidature à un nouveau mandat d'Abdelaziz Bouteflika, qui se sont transformées en contestation de tout le régime.
Hommes d'affaires
- L'ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, riche homme d'affaires proche de Bouteflika, est écroué le 3 avril, quelques jours après son arrestation nocturne à un poste-frontière avec la Tunisie.
Haddad avait démissionné fin mars de la présidence du Forum des chefs d'entreprise (FCE), principale organisation patronale, où son autorité était remise en cause depuis le début du mouvement de contestation, le 22 février.
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Il est arrêté après la découverte de devises non déclarées et de deux passeports, une infraction selon la législation.
- Issad Rebrab, PDG du premier groupe privé d'Algérie, Cevital, et considéré comme la première fortune du pays, est placé en détention préventive le 23 avril.
Plutôt connu pour entretenir des relations tendues avec l'entourage de Bouteflika, qu'il accusait de bloquer ses investissements, il est soupçonné de "fausses déclarations" en matière de transferts de capitaux et d'importations.
- Trois hommes d'affaires, Karim, Noah-Tarek et Reda Kouninef, membres d'une famille proche de Bouteflika, sont placés en détention provisoire le 24 avril, après avoir été entendus dans une affaire de "trafic d'influence". Une quatrième personne, un dirigeant d'entreprise, a également été écrouée dans cette affaire.
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Les frères Kouninef sont soupçonnés notamment de "non-respect des engagements contenus dans des contrats conclus avec l'Etat et de trafic d'influence avec des fonctionnaires pour obtenir des privilèges".
La famille Kouninef est propriétaire du groupe KouGC, spécialisé notamment dans le génie civil, l'hydraulique et le BTP et attributaire d'importants contrats publics.
Hauts responsables de l'Etat
- Ahmed Ouyahia, limogé en mars de son poste de Premier ministre pour tenter, en vain, de calmer la rue, et le ministre des Finances Mohamed Loukal sont convoqués le 20 avril par le tribunal d'Alger.
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- Le 29 avril, Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque centrale de 2016 jusqu'à sa nomination au gouvernement fin mars, est entendu par le parquet dans le cadre d'affaires de "dilapidation" de fonds publics. Il est le premier responsable gouvernemental à être auditionné par la justice depuis l'ouverture d'enquêtes judiciaires sur des affaires de corruption.
Il est ressorti libre de son audition, sans faire de déclaration.
- L'ex-chef de la police Abdelghani Hamel, limogé en juin 2018, est lui aussi entendu le 29 avril au tribunal de Tipaza, à 60 km à l'ouest d'Alger. Il est lui aussi ressorti libre, mais selon l'agence officielle APS, son audition "pourrait se poursuivre dans les prochains jours".
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Selon la télévision nationale, le général Hamel et l'un de ses fils "font face à des accusations d'activités illégales, de trafic d'influence, de détournement de biens fonciers et d'abus de fonction".
- La justice a aussi annoncé qu'elle allait enquêter à nouveau sur l'ex-ministre de l'Energie Chakib Khelil, réfugié entre 2013 et 2016 aux Etats-Unis car recherché en Algérie dans le cadre d'un vaste scandale de corruption avant que les poursuites soient abandonnées.