Hier mardi 8 novembre, le Conseil d’Etat égyptien a rendu un arrêt qui ne sera certainement pas du goût du Royaume wahhabite. Il a confirmé une première décision intervenue en juin dernier où la justice rejetait la décision de rétrocession à l’Arabie Saoudite de Tiran et Snafir, deux îles de la Mer rouge, dont Riyad réclame la souveraineté. La décision de la plus haute juridiction administrative égyptienne met fin à la bataille entre le gouvernement et Khaled Ali, l’avocat ayant porté l’affaire devant la justice. Non seulement, le Conseil d’Etat a "rejeté la demande concernant la suspension de l’exécution du jugement relatif au rejet de la rétrocession de Tiran et Snafir, mais le gouvernement a écopé d’une amende de 800 livres égyptiennes", jubile Khalid Ali.
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En tout cas, la confirmation du jugement n’améliorera pas les relations déjà tendues entre les deux puissances régionales arabes. Début octobre, l’Arabie saoudite a suspendu sine die l’accord portant sur la livraison de 23 milliards de dollars de pétrole, sur trois ans, à l’Egypte par Aramco. Cette brutale décision a été prise, après que le représentant égyptien au Conseil de sécurité de l'ONU a voté en faveur d’une résolution russe sur la Syrie. Riyad a perçu ce vote comme un affront, allant jusqu’à affirmé que "même le représentant sénégalais a choisi la position des Arabes. Alors pourquoi pas l’Egypte?"
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Après avoir lancé un appel d’offres en octobre pour parer au plus pressé, l’Egypte s’oriente désormais vers d’autres partenaires, notamment l’Irak et pourquoi pas la Russie. Le voyage récent en Irak de Tarek El Molla, ministre égyptien du pétrole s'inscrit dans ce sens. La presse égyptienne a soulevé, un moment, l’hypothèse iranienne, ce qui a été démenti. Quoi qu’il en soit, l’idylle entre Al Sissi et le Roi Salman semble prendre fin, au gré de ces événements qui se succèdent. Les relations qui s’étaient refroidies avec l’arrivée de Morsi au pouvoir s’étaient réchauffées à partir de 2013. Désormais, tout est à refaire.
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