L’entrepreneuriat est nécessaire au développement des entreprises, à la croissance économique, à l’amélioration de la productivité et à la création d'emploi. Toutefois, pour qu'il s'épanouisse, l’entrepreneuriat nécessite un environnement favorable appelé aussi «écosystème» entrepreneurial. Plusieurs facteurs y contribuent: éducation, culture entrepreneuriale, ressources, infrastructures, etc.
Le Global Entrepreneurship and Development Institute (GEDI) établit chaque année le Global Entrepreneurship Index (GEI), un indice qui mesure la santé des écosystèmes de l’entrepreneuriat dans chacun des 137 pays classés.
Lire aussi : African Entrepreneurship Award: 22 pays africains représentés dans la phase finale
Un classement qui décrit l’environnement entrepreneurial de chaque pays, à partir des données relatives aux attitudes entrepreneuriales, aux capacités et aux aspirations des populations locales, pondérées par des données relatives aux infrastructures sociales et économiques (connectivité, réseaux sociaux, réseaux de transport vers l’extérieur).
Il s’agit d’un classement qui se base sur 14 critères. Il s’agit de l’acceptation des risques, du réseau entrepreneurial, de la perception de l’entrepreneuriat par la société, de la perception de l’opportunité, de la rapidité d’adoption des nouvelles technologies, des compétences des startuppeurs, des opportunités pour les startuppeurs, du capital humain, de la compétitivité, de l’innovation au niveau du produit, de l’innovation au niveau des process, de la croissance, de l’internationalisation et du capital-risque.
Lire aussi : Rwanda: l’entrepreneuriat féminin en marche
Ainsi, se basant sur cette batterie de critères, GEDI a établi son classement 2018. En Afrique, c’est la Tunisie qui se hisse au premier rang avec un score de 42,4 points sur 100. Il obtient son meilleur classement dans le domaine de la disponibilité des capitaux privés et publics pour laquelle il est crédité d’un score de 70/100.
Le pays jouit également d’un bon score en matière d’innovation au niveau du produit (66/100), d’un environnement favorable en ce qui concerne la rapidité d’adoption des nouvelles technologies (65/100), du capital humain (57/100), de l’innovation au niveau des process (57/100) et de la croissance (56/100). Autant de bons indicateurs qui font qu’elle devance largement les autres pays de la région, avec quelques faiblesses comme l’acceptation du risque (20/100), l’internationalisation (22/100) et la compétitivité (25/100).
Lire aussi : Forum Africa 2017: Kagame et Elumelu invités spéciaux de la Journée des jeunes entrepreneurs
Derrière la Tunisie, le Maroc obtient avec un score global de 29,2 points sur 100. Si le royaume arrive à réaliser de bons scores en ce qui concerne l’innovation au niveau du produit (79/100), l’innovation au niveau des process (64/100) et les compétences des startuppeurs (42/100), il doit faire des efforts en matière de compétitivité (11/100), de qualité du capital humain (13%) et d’internationalisation (16/100).
L’Egypte s’en sort avec un score 25,9 points sur 100. L’acceptation des risques (7/100), le réseau entrepreneurial (7/100) et les compétences des startuppeurs (17/100) sont les principales faiblesses de l'environnement entrepreneurial égyptien. Ce dernier jouit tout de même d'un bon apport du capital-risque (69/100) et d'une innovation correcte au niveau des process (50/100) et du produit (49/100).
L’Algérie boucle avec un score de 24,7 points sur 100. Hormis le réseautage (50/100), le pays affiche des faiblesses sur l’innovation au niveau des process (10/100), la compétitivité (16/100), les compétences des startuppeurs (17/100), etc.
Globalement, sur le continent, la Tunisie domine au 40e rang mondial devant le Botswana (52e), l’Afrique du Sud (57e), la Namibie (61e), le Maroc (65e), l’Egypte (76e), le Gabon (79e), l’Algérie (80e), le Rwanda (91e) et le Ghana (93e).