Mauritanie-Sénégal: vers un accord de coopération pour l'exploitation du gaz

Le 17/11/2016 à 20h05, mis à jour le 18/11/2016 à 09h15

Le Sénégal et la Mauritanie s’acheminent vers la signature rapide d’un accord intergouvernemental sur l’exploitation du gaz, annonce jeudi l’Agence de presse sénégalaise. L'accord porte sur le champ gazier frontalier Grand Tortue/Ahmeyim dont les réserves sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz.

Dakar et Nouakchott veulent signer rapidement l’accord de coopération pour l’exploitation du champ gazier se trouvant au niveau de la frontière maritime entre les deux pays. «Les efforts nécessaires seront consentis afin que l’accord de coopération intergouvernemental soit approuvé dans les meilleurs délais, pour permettre une prise de décision finale sur l’investissement à la fin de l’année 2017 ou au début de l’année 2018», rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS), citant une source officielle. L’accord en question porte sur l’exploitation du champ gazier frontalier Grand Tortue/Ahmeyim (GTA) dont les réserves sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz.

Mauritanie-Sénégal: accord sur le site de production du gaz découvert au large des côtes

Cette annonce intervient après la rencontre qui a réuni le ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines de la Mauritanie, Mohamed Abdel Vettah, son collègue sénégalais, Thierno Alassane Sall, ministre de l’Energie et développement des énergies renouvelables, avec Andrew G. Inglis, président-directeur général de Kosmos Energy, mardi 8 novembre à Paris. L’objectif de cette rencontre était «de discuter de l’accord de coopération intergouvernemental qui permettra de développer le champ de gaz transfrontalier».

Lors de cette rencontre, les ministres ont «réaffirmé que le projet de développement du champ transfrontalier Grand Tortue/Ahmeyim constitue une priorité» pour les deux Etats.

Sénégal-Mauritanie: il faut 7 milliards de dollars pour l’exploitation du gaz

Les deux responsables gouvernementaux ont parlé «du projet d’accord de coopération intergouvernemental qui s’inspire des meilleurs pratiques en vigueur dans l’industrie gazière, telles que reflétées dans les accords similaires, notamment l’accord FRIGG conclu en 1976 entre le Royaume Uni et la Norvège, et qui a permis le développement conjoint des ressources en gaz naturel entre ces deux pays», révèle l’APS.

Rappelons que le champ gazier offshore GTA, découvert en janvier 2016, est considéré comme le plus important gisement de gaz naturel en Afrique de l’Ouest. Située au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises, l’infrastructure d’exploitation du gisement sera installée à 8 km du rivage. Des investissements d’un montant de 7 milliards de dollars seront requis pour développer et exploiter cet important gisement gazier.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 17/11/2016 à 20h05, mis à jour le 18/11/2016 à 09h15