Issa Tchirouma Bakary est le président national du Front pour le Salut national du Cameroun (Fsnc). Il est entré au gouvernement pour la première fois en 1992 comme ministre des Transports.
Après sa sortie du gouvernement en 1996, il a intensifié ses critiques vis-à-vis du régime de Paul Biya. En juin 2009, il a refait son entrée au gouvernement comme ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, poste qu’il va conserver jusqu’en janvier 2019. Suite au réaménagement du gouvernement, Issa Tchirouma sera nommé ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, portefeuille qu’il occupera jusqu’au jour de sa démission le 24 juin 2025. Issa Tchirouma Bakary est né en 1946 à Garoua dans la région du Nord-Cameroun.
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L’autre personnalité concernée est Bello Bouba Maïgari, 78 ans. Bello Bouba est le président national de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp), l’un des partis politiques les plus influents dans la partie septentrionale du pays. C’est sans doute cette influence qui a fait de lui Premier ministre de la République Unie du Cameroun en 1982.
Parti en exile au Nigéria voisin au lendemain du coup d’Etat manqué de 1984 contre Paul Biya, il reviendra au pays après le discours fédérateur du président invitant les personnes exilées à rentrer au pays.
Bello Bouba Maïgari prendra ainsi une part active à l’élection présidentielle de 1992. Il sortira d’ailleurs 3ème après le vainqueur Paul Biya et Ni John Fru Ndi du Social Democratic Front (Sdf). C’est après cette élection présidentielle que l’alliance entre le parti au pouvoir et l’Undp a été signée. Cette alliance se caractérise par les accords de coalition et de partage des postes ministériels.
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En annonçant leurs candidatures à la prochaine élection présidentielle, il est évident que Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroula Bakary ont tous les deux rompu le pacte de collaboration avec le régime de Paul Biya. Les deux personnalités politiques justifient cette sortie par le chef de l’Etat qui est devenu de plus en plus invisibles et soupçonnent certaines pontes du régime de faire main basse sur le pouvoir de Yaoundé.
Des accusations que le parti du président réfute arguant que les deux opposants utilisent les moyens de pression pour négocier leur maintien dans le gouvernement après la victoire de Paul Biya à l’élection d’octobre prochain.