Les villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam se développent rapidement depuis quelques années, les constructions suivent le même rythme. Chaque citoyen souhaite devenir propriétaire et ne plus rester locataire de la maisons qu’il habite.
C’est dans cette logique que des titres de propriété sont plus ou moins attribués par le ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières sur l’étendue du territoire national et singulièrement dans les zones très peu habitées.
Le département du Mfoundi ayant pour chef-lieu Yaoundé par exemple, fait désormais concurrence avec ceux de la Lékié, de la Mefou-Afamba, de la Mefou-Akono et du Nyong et So’o pour ne citer que ceux-là.
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L’expansion rapide de ces grandes villes est en partie favorisée par les petites usines de fabrication artisanale de matériaux de construction. Des industries qui s’installent dans les lieux de forte demande notamment dans les zones périphériques, pour approvisionner leurs clients.
«J’ai construit ma maison en moins de six moins grâce à une fabrique qui s’est installée non loin de mon site. Sans cette fabrique, j’aurais fini le gros œuvre de mon édifice après plus d’un an. En réalité, mes moyens ne me permettent pas de faire fabriquer mes propres matériaux comme certains le font», témoigne un usager.
Il n’est pas le seul à déclarer que les matériaux sortis de ces usines coutent moins cher que ceux fabriqués par des techniciens aguerris.
En revanche, plusieurs citoyens remettent en cause la qualité de ces matériaux comme ce quinquagénaire qui a laissé entendre que «ce sont des gens qui ne respectent aucune norme. Pour eux, un sac de ciment doit leur fournir 60 à 70 parpaings contre 30 ou 35 comme l’exige la norme. Et vous verrez que leurs produits, que moi j’appelle ça des biscuits. Ce n’est pas solide. L’on peut aisément comprendre pourquoi nos maisons s’écroulent rapidement».
Cet avis est partagé par plusieurs autres personnes qui ne souhaitent pas mettre en danger leur vie et celles de leurs familles en construisant une habitation. Les bâtiments construits avec ces matériaux qui seraient de mauvaise qualité s’écroulent facilement et causent des dégâts matériels et humains.
Au Cameroun, un parpaing de 15cm acheté dans une fabrique coûte en moyenne 250 FCFA. Fabriqué dans les règles de l’art, il coûterait 375 voire 400 FCFA.