Cameroun: de la musique et du slam pour promouvoir les droits de l’enfant

Les participants au concours de slam organisé par l'Unicef au Cameroun.

Le 17/05/2023 à 08h45

VidéoLe bureau de l’Unicef au Cameroun a organisé un concours national pour promouvoir les droits de l’enfant à travers le mbolé et le slam, deux styles de musique adulés par les jeunes.

Le gouvernement camerounais s’est fixé pour objectif d’améliorer les conditions de vie des enfants du pays. Au-delà des politiques structurelles mises en œuvre, de nombreuses voies sont explorées pour créer un environnement favorable au plein épanouissement de chaque enfant. Aucun canal n’est pas négligé, la culture est également mise à contribution.

C’est dans ce contexte qu’un concours national des meilleurs chanteurs du mbolé et slameurs a été lancé en novembre 2022, par le bureau de l’Unicef au Cameroun, en partenariat avec le gouvernement, dans le cadre de son programme de coopération 2022-2026. Le but: faire en sorte que chaque enfant, sans aucune discrimination, soit protégé tout en lui permettant de s’épanouir pleinement.

L’objectif était de permettre aux enfants et aux jeunes, âgés entre 14 et 21 ans, de s’exprimer à travers divers moyens parmi lesquels la musique, parce que le pouvoir de la musique réside dans sa capacité à faire ressentir certaines émotions, à tisser les liens et à rassembler.

Au Cameroun, l’un des rythmes les plus populaires actuellement est le mbolé, une musique de jeunes qui tire son inspiration de leur culture et leur quotidien. Une véritable identité du pays qui, au-delà de l’art, vise à exprimer un mode de vie des jeunes de la banlieue. Le style musical met également en lumière des comportements déviants et des attitudes à bannir dans la société, tout comme le slam aussi bien aimé par les jeunes.

La remise des Prix aux lauréats de ce concours national a eu lieu le 13 mai dernier à Yaoundé. Chaque compétiteur devait composer son œuvre d’art autour du thème: «Pour un monde plus égalitaire et plus inclusif» avec pour finalité d’inciter les familles, les communautés et le grand public à s’engager dans la lutte contre toutes les formes d’exclusion des enfants par la société.


Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 17/05/2023 à 08h45