Les Camerounais appellent de tous leurs vœux à l’industrialisation de leur pays, ce qui leur permettra de mieux valoriser et profiter de leurs productions locales, jusque là très peu transformées. Tous les secteurs d’activités sont concernés notamment l’agroalimentaire. La transformation des fèves de cacao en plusieurs produits dérivés en est un bel exemple.
Les différentes foires et autres exposition-ventes témoignent de la volonté de certains opérateurs économiques de participer au développement de leur pays malgré leurs moyens plutôt modestes, la mécanisation de certains processus de productions exigeant des moyens financiers conséquents.
Qu’à cela ne tienne. Dans la débrouillardise, ils sont nombreux à exceller. Il s’agit d’hommes et de femmes, lesquels pour sortir de la précarité, se lancent dans la transformation des produits locaux. Et c’est d’industrialisation qu’il s’agit et non pas de quelques productions de subsistance.
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C’est dans cette logique que Suzanne se reconnaît. La quarantaine, cette dame originaire de la région du centre-Cameroun, s’est très tôt lancée dans la transformation des fèves de cacao avec pour objectif de produire du beurre, de l’huile, des gâteaux et dans une certaine mesure des bonbons de cacao.
«Au début, je n’avais vraiment pas l’intention de produire autre chose. Mes moyens étaient limités et je n’avais pas une grande expérience dans le domaine», lance-t-elle, un léger sourire aux lèvres.
Au fil du temps, elle parvient à acheter une machine pour concasser les fèves et une autre pour les broyer. Ce qui lui permet actuellement de fabriquer du bon chocolat prisé de ses clients. Des produits qu’elle écoule sur le marché camerounais. Mais la quadragénaire n’a pas encore de boutique. Le très efficace bouche-à-oreille et les réseaux sociaux lui permettent d’écouler ses produits naturellement aromatisés.
Suzanne emploie une personne à temps plein ainsi que de jeunes saisonniers. Son ambition, à long terme, est de créer une véritable usine de transformation de fèves de cacao, fruits du cacaotier. Des produits qu’elle ambitionne d’écouler partout dans le monde. Elle sollicite le soutien du gouvernement camerounais pour que ses rêves deviennent réalité.