«Il y a trop de négligence, trop de compromissions, de passe-droits et de petits arrangements. Le secteur des transports est particulièrement concerné, qu’il soit terrestre, maritime ou ferroviaire», a déclaré le Premier ministre, Alain Claude Billie-By-Nzé, devant les ministres, les directeurs généraux du secteur des transports et les médias.
Une sortie musclée qui pointe au passage les failles qui existent dans la gestion administrative du ministère des Transports, à tous les niveaux, avant de préciser que «cet évènement malheureux doit servir à tous les gestionnaires des affaires publiques».
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«Trop souvent et pour le déplorer, les actes administratifs et autres agréments ou autorisations sont délivrés sans examen rigoureux ni contrôle des pièces fournies dans le dossier au mépris de l’intérêt général», a-t-il déploré, constatant et dénonçant par ailleurs «le phénomène de corruption» devenu plus que «préoccupant».
C’est ici qu’intervient la responsabilité politique du démissionnaire ministre des Transports, Brice Pailla. Des voix au sein de l’opinion publique lui ont reproché, plusieurs jours avant le naufrage du ferry, d’avoir manqué à l’obligation de rappeler les cadres de son administration à l’ordre afin d’épargner au pays le récent accident maritime.
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Insistant sur le cas de l’Esther Miracle de Royal Coast Maritime, Billie-By-Nzé, a mis en garde: «Si des failles sont révélées par les résultats de l’enquête au sein de l’administration des Transports dans le cadre de ce naufrage, des sanctions administratives seront prises sans préjudice des sanctions pénales», avant de conclure: «personne ne sera épargné et à tous les niveaux. Personne! Chacun assumera ses responsabilités».