A l’instar de plusieurs pays du monde, Abidjan a célébré cette fête qualifiée de «grande réunion des familles» laissant les rues, habituellement bondées de monde, désertes. Chacun s’affaire à passer cette journée dans la joie, la gaieté comme le recommande la religion. «A la première heure nous avons pris le bain et nous nous sommes parés de nos beaux vêtements (boubous…) neufs afin de se rendre à la mosquée pour la prière. Après la prière de l’Aïd, nous revenons à la maison pour immoler nos moutons. Moi j’en ai immolé trois cette année pour le bonheur de la famille (…)», se réjouit Fofana Vasié, vivant dans la commune de Treichville, à Abidjan.
La célébration est marquée par une prière particulière rassemblant ce matin les fidèles, puis un animal est sacrifié, en général un mouton. Un tiers de la viande est distribué en aumône aux nécessiteux.
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À «La Maison du Maroc» sise dans la commune huppée de Cocody-Riviera Palmeraie, où vivent plus d’une dizaine de personnes, la cérémonie se fait plutôt dans la sobriété mais surtout dans un esprit de partage et de convivialité. On se sent très heureux ce matin de célébrer la fête de Tabaski ici en Côte d’Ivoire qui est un pays d’hospitalité (…), on se sent comme au Maroc», exprime Kaouthar Mouafick epse Dramé, membre de la délégation de l’ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire.
Et d’ajouter, «pour la célébration d’une fête de telle envergure, les préparatifs se font deux à trois semaines en amont. A l’accoutumée, nous égorgeons un mouton que nous devons obligatoirement faire partager à tous les convives qui pour certains n’ont malheureusement pas l’opportunité, les moyens financiers de s’en offrir. Et donc depuis quatre heures du matin nous sommes à pied d’œuvre, nous nous organisons pour réussite de la fête», explique Mme Dramé.
Cette visite a été une occasion pour Kaouthar Mouafick d’adresser des prières en faveur des deux pays frère: la côte d’ivoire et le Maroc. A la grande mosquée de Cocody-Riviera Golf, les autorités ivoiriennes ont également formulé des prières en faveur de la paix et de la cohésion sociale à l’orée des élections municipales et régionales qui se tiendrons en Côte d’Ivoire au mois de septembre prochain.
Fêtée deux mois et dix jours après la fête du Ramadan, la Tabaski, littéralement «fête du mouton», est célébrée chaque année par tous les fidèles musulmans. Appelée Aïd el-Kebir chez les Arabes, cette fête religieuse rappelle la soumission d’Ibrahim à Dieu, lorsque celui-ci lui demande de sacrifier son fils, Ismaël.