Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 3,51% à 116,41 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois chutait quant à lui de 3,88% à 109,48 dollars.
"La chute des prix d'aujourd'hui s'explique avant tout par les inquiétudes concernant la demande, maintenant que la ville de Shanghai, métropole chinoise, est entrée dans une phase de confinement partiel", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
La capitale économique chinoise de 25 millions d'habitants affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis deux ans.
La ville a choisi d'imposer un confinement en deux temps: les Shanghaïens habitant dans l'est de la ville sont confinés jusqu'au 1er avril à 5h du matin à leur domicile, avec interdiction d'en sortir. A cette date, ce sera au tour de la partie ouest.
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"La politique chinoise stricte du zéro Covid entraînera des confinements répétés dans les principaux centres d'affaires, ce qui ne risque pas de laisser indemne la demande de pétrole en Chine", poursuit Carsten Fritsch.
L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés (Opep+), qui se réunit jeudi, "accordera une attention particulière à la situation du Covid en Chine", affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.
Les membres de l'Opep+ refusent pour l'instant d'augmenter significativement leur production pour soulager le marché, se tenant au relèvement graduel de 400.000 barils par jour chaque mois.
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"De nouveaux confinements pourraient être utilisés pour justifier la stratégie d’augmentation lente et régulière de l'offre du cartel sur le marché, malgré les appels à une accélération", ajoute-t-elle.
Par ailleurs, les négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie reprendront en début de semaine.
Le président ukrainien Voldymyr Zelensky a déclaré dimanche que son gouvernement étudiait "en profondeur" la question de la "neutralité" de l'Ukraine, un des points centraux dans les négociations avec la Russie pour arrêter le conflit.