Mali-Algérie: l'armée française débusque les terroristes jusqu'à la frontière algérienne

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Le 14/02/2018 à 16h25, mis à jour le 14/02/2018 à 16h26

Au moins 10 jihadistes présumés ont été tués lors d'une opération aérienne de la force française Barkhane mercredi dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière algérienne, a-t-on appris de sources militaires, locale et étrangère, au Mali.

Voilà de quoi raviver la colère de l'Algérie qui ne veut pas entendre parler de l'armée française à sa frontière. Tôt dans la matinée de ce mercredi, dans la région de Kidal précisément à Tinzawatène, une opération menée par l’armée française a été signalée à Inaghalawass à quelques centaines de mètres de la frontière algérienne. Les bombardements ont débuté aux environs de 4 heures du matin et se sont poursuivis jusqu’à 5 heures. Selon les témoins interrogés par le correspondant de le360 Afrique au Mali, on attendait des échanges de tirs nourris d’armes lourdes et automatiques au sol.

Des véhicules en feu ciblés par les bombardements étaient visibles. "Les forces françaises ont mené mercredi au moins un raid près de Tinzaouatène, à la frontière algérienne, contre les terroristes. Il y a eu au moins dix morts et deux véhicules détruits", a affirmé à l'AFP une source militaire malienne en poste dans le nord-est du pays.

"Depuis quelques jours", les forces françaises "menaient des opérations dans cette zone", a ajouté cette source. Une source militaire étrangère présente au Mali a pour sa part évoqué "plusieurs opérations de Barkhane mercredi, ayant neutralisé au moins dix terroristes non loin de la frontière algérienne".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, accord dont la mise en oeuvre accumule les retards.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 14/02/2018 à 16h25, mis à jour le 14/02/2018 à 16h26